Il y a 5 ans, ALM proposait un 1er extrait de
The Final Riddle (en principe en approche courant février).
7Tigers a écrit : ↑dim. 24 mai 2020 10:58
Rivière aux Berceaux, Pays des Charognards et la Désolation au programme de cet été pour Andrew Logan Montgomery:
Traduction:
Les "Notes de Chevet" sont une forme de littérature unique à Kralorela, populaire tant auprès des épouses que des concubines de la Cour Impériale. Elles ont commencé comme des recueils de commérages, d'intrigues de cour et de scandales, mais à mesure que la forme évoluait, elles devinrent plus sensationnelles. Les récits policiers, les mystères de meurtres, et les contes macabres devinrent la norme. La célèbre "Énigme Finale" de Dame Armaj en est un exemple tardif.
Durant le Septième Déclin, pendant le règne de Reclusius, l'appétit lunar pour les soies, les épices et la rare fleur de lune indigo kraloréléenne avait accéléré le commerce entre les deux empires, et les grands comme les petits de Glamour développèrent une passion folle pour l'exotique Orient. Les Notes de Chevet furent introduites à cette époque par la concubine liée de l'Ambassadeur Pheng Gao Lin, et se répandirent comme un feu de brousse. Tant les Lunars lettrés que les analphabètes, et même les épouses et mères Dara Happiennes les plus conservatrices semblaient incapables de s'en rassasier. En aucun cas les Lunars n'écrivaient les leurs.
La plus grande auteure de ces Notes de Chevet Lunars était sans conteste "Dame Armaj", qui malgré son épithète n'était très probablement pas une dame au sens strict du terme. "Armaj" est le mot Dara Happan pour une fleur nocturne populaire dans les cours des classes nobles, et c'était la coutume à Raibanth, Yuthuppa et Alkoth que les courtisanes se réfèrent à des noms de fleurs. Bien avant de devenir auteure, "Dame Armaj" était célèbre parmi les visiteurs masqués du District de la Lumière Rouge, et sa réputation s'était développée pour des délices singuliers disponibles nulle part ailleurs. Nous savons peu de choses d'elle ; en effet, même son genre est en question. Un récit d'un visiteur de la cité de la mi-septième Déclin la décrit comme "équipée pour le plaisir des hommes et des femmes en égale mesure, menant à des spéculations sauvages sur son véritable 'équipement'". Quoi qu'il en soit, au règne d'Argenteus, elle s'était réinventée comme l'auteure la plus recherchée de Notes de Chevet, dont elle prétendait que tous étaient basés sur des récits qu'elle avait collectés auprès de ses clients.
"L'Énigme Finale" était à la fois son chef-d'œuvre et sa chute, trop scandaleuse même pour une société qui respirait le scandale comme l'air. Située dans la ville légendaire de Nouvelle Pavis, elle raconte l'histoire d'une jeune femme Yuthuppane de haute naissance et fervente dévote de la Déesse Rouge, qui voyage vers la cité lointaine à la poursuite de "l'énigme finale" qui complétera son Illumination. Avec une caravane de guides Sartarites et de gardes du Dôme du Soleil, de guides Praxiens et d'esclaves Babouins, elle les conduit à travers la Rivière de la Mort et jusque dans la Désolation, à la recherche de la légendaire sorcière Broo de Barth-Shaiba. Ce qui suit est une lente et régulière descente dans la folie et l'horreur...
Marion Sinclair, "Dans les Ténèbres : Les Thèmes de 'L'Énigme Finale' d'Armaj"