Campagne de thefada - Journal de Solomoné « Kriss » Kane, Purificatore
Posté : ven. 14 mars 2025 18:20
Extrait du journal de Solomoné « Kriss » Kane
4 Augusto Anno 320
… Et ainsi se termina cette dure journée de labeur, après un juste bûcher où périt pour hérésie le prédicateur et professeur de trapèze Stefano. Son crime ? L’apologie de la tolérance envers les contaminés, des blasphèmes contre les Pèlerins, une tentative de meurtre sur un Purificatore en mission, une rébellion contre l’autorité du Doge et la perturbation d’un mariage. Sa femme, Cristella, est toujours en fuite, mais je la retrouverai elle aussi. En attendant, les hurlements de l’hérétique dévoré par les flammes ont longuement captivé la foule. En tout cas, ce fut une douce musique à mes oreilles.
J’ai été réveillé en pleine nuit par la sentinelle de la commanderie de l’Ordre. Un garde, porteur d’une missive venant directement du Contrôleur Salvatore Regiani, Ministre de la Santé, me convoquait à un rendez-vous à effet immédiat. Après une longue journée de labeur, j’aurais aimé dormir, mais cette convocation m’intriguait. Et le devoir ne saurait attendre.
5 Augusto Anno 320
Un tritonde nous a conduits jusqu’au palais Regiani, emmenant d’autres passagers avec moi. J’ai pu les interroger et en apprendre plus sur eux pendant notre attente. Il y avait un certain Donatello, un technicien au visage brûlé – probablement lors d’un accident – originaire du quartier des Fourneaux. Un autre, Léonardo di Francesco, un honnête négociant en volailles du quartier du Port, semblait avoir une certaine érudition en matière d’objets exotiques venus des autres Méga-Cités. Enfin, il y avait un gamin, Luigi di Nobilli, un orphelin recueilli par Leonzio et Annetta. Cela m’a rappelé des souvenirs, mais j’ignore ce qu’il fait là. En vérité, j’ignore pourquoi ces gens sont là avec moi. Sont-ils infectés ?
Aucun d’entre eux ne semblait malade, mais la prudence est de mise…
Nous avons été reçus par le Contrôleur Regiani. J’avoue avoir été impressionné par lui, sa réputation de médecin n’étant plus à faire. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est la mission qu’il nous a confiée.
Il m’aurait choisi, ainsi que ces autres individus, pour une mission où la discrétion est capitale : des membres de la garde personnelle du Doge ont disparu, et le Contrôleur veut que nous les retrouvions. Les informations disponibles sont maigres, hormis le fait que leur dernière destination connue est une entrée dans les Abysses du quartier des Dortoirs, où ils enquêtaient sur un nouveau foyer d’infection de la Malédiction.
J’avais déjà entendu parler de cette rumeur il y a quelques jours, et je suis surpris de l’inaction de ma hiérarchie. À ma connaissance, aucune opération de grande envergure n’est prévue là-bas. Pourtant, si la rumeur est vraie, le risque de propagation de l’épidémie est immense.
J’ai fait part au Contrôleur de mes doutes : pourquoi la garde du Doge se charge-t-elle de cette mission ? Pourquoi ne pas avoir saisi l’Ordre des Purificatori, voire même fait appel directement à la Compagnie des Ombres, spécialisée justement dans les interventions sous notre magnifique Cité ?
Mais ce que je comprends encore moins, c’est pourquoi constituer une troupe aussi hétéroclite que celle qui m’accompagne pour retrouver ces gardes ?
Cette affaire est louche et sent l’intrigue politicienne à plein nez, comme un infecté sent la pourriture… Mais l’opportunité de découvrir un nouveau foyer d’infectés à purger est trop précieuse, je ne peux refuser cette chance. Essayons simplement de ne pas nous laisser manipuler par la noblesse.
Après l’entretien, nous nous sommes dirigés vers le quartier des Dortoirs. En sortant du Palais Regiani, je me suis rendu compte que j’avais perdu mon kriss. Heureusement, le jeune Luigi a l’œil vif et l’a rapidement retrouvé. Un brave garçon.
Après avoir emprunté le téléphérique, nous nous sommes séparés : les trois civils sont partis vers la porte nord-est afin de rechercher des informations et d’acquérir du matériel pour notre descente, tandis que je me suis rendu à la commanderie locale de l’Ordre des Purificatori.
J’y ai rencontré le Purificatore Antonio Loduca, avec qui j’ai longuement échangé. Il m’a confirmé la rumeur concernant ce nouveau foyer de contamination et, plus grave encore, il m’a parlé de l’inaction volontaire de notre hiérarchie, qui semble éviter le sujet. Pire encore, il m’a appris l’existence d’un vol de [++INFORMATION CENSURÉE++] !
C’est inimaginable ! Quelle catastrophe !
Antonio m’a aussi parlé d’un ancien Purificatore, Ametisto, qui pourrait nous renseigner pour nous orienter dans le sous-monde.
Je lui ai promis de le tenir informé de toute découverte sur la propagation de la maladie, mais aussi sur ce vol.
J’ai rejoint le groupe. Nous avons pris la direction de la porte nord des bas-fonds. Nous sommes descendus par la porte des Abysses et j’ai pu rencontrer le légendaire frère Ametisto. Cet ancien Purificatore est une légende : il fait partie des rares à avoir combattu une Chimère Noire et à avoir survécu. Malheureusement, il a perdu la vue lors de ce combat.
Frère Ametisto nous a renseignés, tout comme son « acolyte », un certain Raoul, un type louche. Cet individu douteux nous a donné le nom d’un contact à la porte abyssale Est du Dortoir. Je leur ai laissé autant d’argent que je pouvais.
Par les Pèlerins, quelle misère de voir un ancien héros réduit à survivre au milieu de cloportes, dans un cloaque…
Alors que nous allions descendre dans la porte des Abysses à l’Est des Dortoirs, j’ai rencontré deux hommes de mon « ami » Il Serpente… Je n’avais pas de temps à perdre et le Contrôleur m’avait demandé d’être discret. La simple menace de mon lance-flammes a suffi à faire fuir ces misérables. Mais ils reviendront. Ils reviennent toujours… jusqu’à ce que je les refroidisse… ou les brûle.
Nouveau cloaque puant, nouveaux parasites vivant sous terre.
Nous avons rencontré le contact, un certain Luca Rouli, une vermine locale. Au final, il ne savait pas grand-chose et nous a indiqué une vieille pouilleuse vivant dans une cabane branlante : Lucia.
Cette vieille crottée s’est pourtant révélée être une source d’informations précieuse : elle nous a confié qu’un groupe important d’infectés, venus d’en dehors de la Méga-Cité, était récemment arrivé dans les Abysses ! Ils seraient passés par "les Quais", un mystérieux port souterrain situé sous le quartier du Port. Un de ses amis, Ernesto « le Vieux », en saurait plus.
J’ai naturellement essayé de lui mettre la pression, mais elle n’en savait pas plus.
En sortant des Abysses pour nous rendre vers les Quais souterrains, j’ai remarqué une agitation grandissante parmi la populace. Une hostilité sourde à ma présence. Un de ces imbéciles a même osé affirmer que les lois de la Cité de Venzia ne s’appliquaient pas dans leur trou puant.
Les pauvres fous !
Tout ce qui est à portée de mon lance-flammes est à la portée de la Justice que je représente.
Le moindre tir de Purga suffirait à faire brûler leurs misérables taudis. Une purge nécessaire. Une mesure d’hygiène pour purifier notre magnifique Cité. Une miséricorde… même pour eux.
Comme il est écrit dans les enseignements des Purificatori :
« Là où sont les ténèbres, j’apporterai la Lumière. »
Nouvelle plongée dans les ténèbres du sous-monde. Nous avons enfin atteint les « Quais », ce mystérieux port souterrain sous le port de la Cité lui-même. Comment une telle merveille architecturale est-elle possible ? Comment une immense caverne et sa mer intérieure peuvent-elles exister sous le poids de l’océan ?
Mais les talents des Pèlerins nos sauveurs étaient incroyables. C’est pour cela que nous les vénérons.
Le gamin Luigi a obtenu des informations pour trouver Ernesto « le Vieux ». Nous avons emprunté une barque pour traverser cette mer intérieure. L’expérience fut désagréable : pas de soleil scintillant sur les flots, pas de reflets lunaires argentés, juste les mouvements furtifs de créatures immondes à la peau blafarde et à la chair froide, ondulant sous la surface huileuse et sombre des flots calmes.
Sous mes pieds, les ténèbres. Tout autour de nous, les ténèbres. Loin au-dessus de nos têtes, la voûte elle-même perdue dans les ténèbres.
Je déteste cet endroit.
Mais nous avons fini par trouver Ernesto. Un misérable pouilleux vivant dans une faille rocheuse comme un rat. Il a bien vu passer un groupe de soldats il y a quelques jours, et allait nous révéler leur destination quand nous avons découvert la vérité…
Par les couilles des Pèlerins, il est INFECTÉ !
4 Augusto Anno 320
… Et ainsi se termina cette dure journée de labeur, après un juste bûcher où périt pour hérésie le prédicateur et professeur de trapèze Stefano. Son crime ? L’apologie de la tolérance envers les contaminés, des blasphèmes contre les Pèlerins, une tentative de meurtre sur un Purificatore en mission, une rébellion contre l’autorité du Doge et la perturbation d’un mariage. Sa femme, Cristella, est toujours en fuite, mais je la retrouverai elle aussi. En attendant, les hurlements de l’hérétique dévoré par les flammes ont longuement captivé la foule. En tout cas, ce fut une douce musique à mes oreilles.
J’ai été réveillé en pleine nuit par la sentinelle de la commanderie de l’Ordre. Un garde, porteur d’une missive venant directement du Contrôleur Salvatore Regiani, Ministre de la Santé, me convoquait à un rendez-vous à effet immédiat. Après une longue journée de labeur, j’aurais aimé dormir, mais cette convocation m’intriguait. Et le devoir ne saurait attendre.
5 Augusto Anno 320
Un tritonde nous a conduits jusqu’au palais Regiani, emmenant d’autres passagers avec moi. J’ai pu les interroger et en apprendre plus sur eux pendant notre attente. Il y avait un certain Donatello, un technicien au visage brûlé – probablement lors d’un accident – originaire du quartier des Fourneaux. Un autre, Léonardo di Francesco, un honnête négociant en volailles du quartier du Port, semblait avoir une certaine érudition en matière d’objets exotiques venus des autres Méga-Cités. Enfin, il y avait un gamin, Luigi di Nobilli, un orphelin recueilli par Leonzio et Annetta. Cela m’a rappelé des souvenirs, mais j’ignore ce qu’il fait là. En vérité, j’ignore pourquoi ces gens sont là avec moi. Sont-ils infectés ?
Aucun d’entre eux ne semblait malade, mais la prudence est de mise…
Nous avons été reçus par le Contrôleur Regiani. J’avoue avoir été impressionné par lui, sa réputation de médecin n’étant plus à faire. Mais ce qui m’a le plus surpris, c’est la mission qu’il nous a confiée.
Il m’aurait choisi, ainsi que ces autres individus, pour une mission où la discrétion est capitale : des membres de la garde personnelle du Doge ont disparu, et le Contrôleur veut que nous les retrouvions. Les informations disponibles sont maigres, hormis le fait que leur dernière destination connue est une entrée dans les Abysses du quartier des Dortoirs, où ils enquêtaient sur un nouveau foyer d’infection de la Malédiction.
J’avais déjà entendu parler de cette rumeur il y a quelques jours, et je suis surpris de l’inaction de ma hiérarchie. À ma connaissance, aucune opération de grande envergure n’est prévue là-bas. Pourtant, si la rumeur est vraie, le risque de propagation de l’épidémie est immense.
J’ai fait part au Contrôleur de mes doutes : pourquoi la garde du Doge se charge-t-elle de cette mission ? Pourquoi ne pas avoir saisi l’Ordre des Purificatori, voire même fait appel directement à la Compagnie des Ombres, spécialisée justement dans les interventions sous notre magnifique Cité ?
Mais ce que je comprends encore moins, c’est pourquoi constituer une troupe aussi hétéroclite que celle qui m’accompagne pour retrouver ces gardes ?
Cette affaire est louche et sent l’intrigue politicienne à plein nez, comme un infecté sent la pourriture… Mais l’opportunité de découvrir un nouveau foyer d’infectés à purger est trop précieuse, je ne peux refuser cette chance. Essayons simplement de ne pas nous laisser manipuler par la noblesse.
Après l’entretien, nous nous sommes dirigés vers le quartier des Dortoirs. En sortant du Palais Regiani, je me suis rendu compte que j’avais perdu mon kriss. Heureusement, le jeune Luigi a l’œil vif et l’a rapidement retrouvé. Un brave garçon.
Après avoir emprunté le téléphérique, nous nous sommes séparés : les trois civils sont partis vers la porte nord-est afin de rechercher des informations et d’acquérir du matériel pour notre descente, tandis que je me suis rendu à la commanderie locale de l’Ordre des Purificatori.
J’y ai rencontré le Purificatore Antonio Loduca, avec qui j’ai longuement échangé. Il m’a confirmé la rumeur concernant ce nouveau foyer de contamination et, plus grave encore, il m’a parlé de l’inaction volontaire de notre hiérarchie, qui semble éviter le sujet. Pire encore, il m’a appris l’existence d’un vol de [++INFORMATION CENSURÉE++] !
C’est inimaginable ! Quelle catastrophe !
Antonio m’a aussi parlé d’un ancien Purificatore, Ametisto, qui pourrait nous renseigner pour nous orienter dans le sous-monde.
Je lui ai promis de le tenir informé de toute découverte sur la propagation de la maladie, mais aussi sur ce vol.
J’ai rejoint le groupe. Nous avons pris la direction de la porte nord des bas-fonds. Nous sommes descendus par la porte des Abysses et j’ai pu rencontrer le légendaire frère Ametisto. Cet ancien Purificatore est une légende : il fait partie des rares à avoir combattu une Chimère Noire et à avoir survécu. Malheureusement, il a perdu la vue lors de ce combat.
Frère Ametisto nous a renseignés, tout comme son « acolyte », un certain Raoul, un type louche. Cet individu douteux nous a donné le nom d’un contact à la porte abyssale Est du Dortoir. Je leur ai laissé autant d’argent que je pouvais.
Par les Pèlerins, quelle misère de voir un ancien héros réduit à survivre au milieu de cloportes, dans un cloaque…
Alors que nous allions descendre dans la porte des Abysses à l’Est des Dortoirs, j’ai rencontré deux hommes de mon « ami » Il Serpente… Je n’avais pas de temps à perdre et le Contrôleur m’avait demandé d’être discret. La simple menace de mon lance-flammes a suffi à faire fuir ces misérables. Mais ils reviendront. Ils reviennent toujours… jusqu’à ce que je les refroidisse… ou les brûle.
Nouveau cloaque puant, nouveaux parasites vivant sous terre.
Nous avons rencontré le contact, un certain Luca Rouli, une vermine locale. Au final, il ne savait pas grand-chose et nous a indiqué une vieille pouilleuse vivant dans une cabane branlante : Lucia.
Cette vieille crottée s’est pourtant révélée être une source d’informations précieuse : elle nous a confié qu’un groupe important d’infectés, venus d’en dehors de la Méga-Cité, était récemment arrivé dans les Abysses ! Ils seraient passés par "les Quais", un mystérieux port souterrain situé sous le quartier du Port. Un de ses amis, Ernesto « le Vieux », en saurait plus.
J’ai naturellement essayé de lui mettre la pression, mais elle n’en savait pas plus.
En sortant des Abysses pour nous rendre vers les Quais souterrains, j’ai remarqué une agitation grandissante parmi la populace. Une hostilité sourde à ma présence. Un de ces imbéciles a même osé affirmer que les lois de la Cité de Venzia ne s’appliquaient pas dans leur trou puant.
Les pauvres fous !
Tout ce qui est à portée de mon lance-flammes est à la portée de la Justice que je représente.
Le moindre tir de Purga suffirait à faire brûler leurs misérables taudis. Une purge nécessaire. Une mesure d’hygiène pour purifier notre magnifique Cité. Une miséricorde… même pour eux.
Comme il est écrit dans les enseignements des Purificatori :
« Là où sont les ténèbres, j’apporterai la Lumière. »
Nouvelle plongée dans les ténèbres du sous-monde. Nous avons enfin atteint les « Quais », ce mystérieux port souterrain sous le port de la Cité lui-même. Comment une telle merveille architecturale est-elle possible ? Comment une immense caverne et sa mer intérieure peuvent-elles exister sous le poids de l’océan ?
Mais les talents des Pèlerins nos sauveurs étaient incroyables. C’est pour cela que nous les vénérons.
Le gamin Luigi a obtenu des informations pour trouver Ernesto « le Vieux ». Nous avons emprunté une barque pour traverser cette mer intérieure. L’expérience fut désagréable : pas de soleil scintillant sur les flots, pas de reflets lunaires argentés, juste les mouvements furtifs de créatures immondes à la peau blafarde et à la chair froide, ondulant sous la surface huileuse et sombre des flots calmes.
Sous mes pieds, les ténèbres. Tout autour de nous, les ténèbres. Loin au-dessus de nos têtes, la voûte elle-même perdue dans les ténèbres.
Je déteste cet endroit.
Mais nous avons fini par trouver Ernesto. Un misérable pouilleux vivant dans une faille rocheuse comme un rat. Il a bien vu passer un groupe de soldats il y a quelques jours, et allait nous révéler leur destination quand nous avons découvert la vérité…
Par les couilles des Pèlerins, il est INFECTÉ !