Les Enfants de la Flamme - Chroniques d'Adessa

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El Hobbit
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Re: Les Enfants de la Flamme - Chroniques d'Adessa

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SESSION 15

LA MORT AU TROUSSE

Victoriae Mundis et Mundis Lacrima

Après la fin de la bataille, Nashandra arpente le plat rocheux où les corps mutilés des Dundealos et des Enstalos gisent, certain morts d’autres agonisants, quand elle voit que le pauvre diable souffre inutilement et que son état est en dehors des capacités des soigneurs, elle lui offre la libération de la mort.

Elle finit par se retrouver nez à nez avec un vétérant tarshite, suivant de Dayzatar, survivant d’un nombre incalculable d'affrontements, mais malheureusement celui-ci sera le dernier, car il lui manque un bras et de nombreuses blessures lui font perdre son sang lentement mais sûrement.
Nashandra lui offre une mort rapide et sans douleur si il veut bien répondre à ses questions, le guerrier lui crachera quelques insultes et finira par avouer son dégoût vis à vis de ces chefs : “Vous êtes des idiots, Yakab vous suit à la trace, vous ne pouvez pas vous cacher, c’est un gachi… mais on ne choisit pas son roi ni ses généraux…”.

Après un décompte rapide des effectifs survivants, on retrouve un membre de la troupe commandé par Tarkal et Erryn qui devait attaquer une des fermes. Le détachement est tombé dans un piège et il est le seul à ne pas avoir été capturé, et il ne sait pas où ses compagnons ont été emmenés.


Exode vers l’ouest

Olemdros sort de la caverne, toujours sérieusement blessé, mais en voie de guérison, il s’adresse à tous de sa voix impérieuse :
“La direction c’est au Sud-Ouest, c’est là que le destin nous attend, nous devons nous mettre en route au plus vite !”.
De toute manière personne ne comptait s'éterniser à Haute-Falaise, mais les aventuriers ressentent un certain agacement du fait de ne pas avoir été consulté sur la suite des opérations, le roi semblant de plus en plus écouter que le son de sa voix.

Les Dundealos lèvent le camp le plus rapidement possible, et chez les hippogriffes ont choisi même de renvoyer une partie du clan vers Swenville pour leur sécurité, c'est Derek qui assurera le commandement de cette troupe de vieillards et d'enfants en bas âge.
La longue colonne constituée des survivants des clans Potor et Hippogriffe s'élance en direction de l'ouest, longeant les falaises donnant au sud sur le Val Dundealos.
Marchant de nuit à une allure soutenue, espérant ne pas se faire repérer et mettre le plus de distance possible avec leur ancienne cachette, ils se reposent le jour.
Au fur et à mesure de leur périple vers l’ouest, la direction vers laquelle pointe Olemdros rappel à Adessa une information connue par seulement quelques prêtresse de la Terre, il lui semblent qu’ils se dirigent vers un ancien temple d’Ernalda, que les jeunes filles rejoignent pour y apprendre ce qu’elles ont à connaître de la sexualité et de la sensualité, un horrible pressentiment lui traverse l’âme.

Le voyage se poursuit sur un plateau enneigé mais plutôt plat, le ciel est à nouveau couvert et Krogar qui l’observe croit voir onduler les nuages et appercevoire une paire d’ailes gigantesques, bien sur il en avise ses compagnons mais eux ne voient rien d’autre que quelques cumulonimbus. Mais ces augures ne sont pas ignorés par tous le monde, des voix chuchotent dans la longue colonne d’exilés :
“Sassar à raison, ils nous emmènent vers la mort…”

Et effectivement le terrain plat se transforme rapidement en piège mortel, comme Krogar l’indique, la région est dangereuse, traversée de nombreuses crevasses et failles dans le sol, un marcheur peu prudent peut se faire engloutir en moins de temps qu’il faut pour crier “Orlanth”.
Mais ce terrain traître dissuade les voyageurs d’emprunter cette direction, et la région est effectivement déserte.

A la levée du jour, Olemdros indique trois dépressions dans le sol, qui forment de grandes cuvettes équidistante de plusieurs mètre de profond et dizaines de mètre de diamètre :
“On campera ici aujourd’hui. répartir les clans dans chacune des creux, moi et ma garde on s’installe dans celui-ci.” Trois cuvettes équidistantes…

Adessa qui doute de plus en plus de la raison de son roi, ou tout du moins de son but final, rassemble un groupe d’enfants de son clan, ces même gamins des rues de Swenville capable de survivre par eux même et de “trouver” de quoi manger. Elle leur proposent une mission, elle s’inquiète pour la santé du roi, il a tendance à en faire trop depuis sa blessure, et il n’écoute personne, elle leur demande donc de le suivre comme son ombre, sans se faire remarquer, et de venir l’avertir si il s’éloigne du camp ou fait quelque chose d'inhabituel. Les enfants sont ravis d’aider la prêtresse.

Les membres du clan sont encore plus mal à l’aise de devoir camper dans les cuves, de nombreuses superstitions disent que le lieu porte malheur, ça n’arrange rien à l’humeur déjà fortement démoralisante.
Par curiosité, Adessa lance un sort de Seconde vue et peut voir que les esprits sont assez agités dans les creux, un cailloux possède un moment un Pouvoir spirituel gigantesque qui disparaît mystérieusement et réapparaît aussi vite, de petits animaux sont doté d’esprit trop grand ou qui n’ont rien à voir avec leur origine.
A part ça, le repos se passe sans réel problème.
Les aventuriers vont voir Sarmandil qui se trouve avec son clan dans une autre cuvette, ils tentent de l’alerter sur la conduite étrange du roi, mais ce dernier souriant ne voie comme d’habitude aucun souci.
Le soir venu, le départ est retardé d’une heure par le roi, les aventuriers aperçoivent Erineth portant une belle armure de guerrier richement décorée, l’air suffisant et fier.
Finalement la colonne reprend la route en direction de l’ouest, et c’est à ce moment-là que Nashandra se rend compte que son armure la serre, comme si elle n’était plus correctement ajustée, surtout au niveau de la poitrine.
Et effectivement, le monde se sent différent, Nashandra a bien grandi, Krogar est plus rapide, Haloric toujours aussi beau et harmonieux, et Adessa a les pieds encore plus fermement ancrés sur terre, même que ceux-ci semblent bien avoir pris quelques centimètres.


⚠ Attention chute de pierres ⚠

La route empruntée par le roi les mène vers le sommet du Val, là où la Jorazzi prend sa source, et pour continuer vers l’ouest il va falloir descendre dans la vallée, la traverser et remonter sur l’autre flanc de la montagne.

On décide de faire traverser la vallée à la tribu par petit groupe, le clan des Hippogriffes fermant la marche, ça sera le dernier groupe.
C’est pendant la descente que le drame se produit, on commence par entendre un grondement, qui grossit et grossit.
Et une avalanche de rochers s’abat sur l’arrière de la colonne, Adessa a juste le temps d’invoquer un grand gnome de terre pour tenter de dévier le plus de pierre possible, mais de nombreux membres du clan finissent écraser par les furieux monolithe qui dévalent la falaise.

C’est le cas de Nashandra, peut-être à cause de sa nouvelle taille mais elle ne réussit pas à esquiver la pluie de pierre et dans un horrible son de chair écrasée et d’os broyés, la fier humaktie se retrouve aplatie comme un pain sans levain.
Alors que la dernière étincelle de vie quitte son corps, Adessa se rue sur son corps meurtri et faisant appel à ses plus grands pouvoirs divins, et soigne la totalité de ses blessures.
Krogar esquive avec brio les chutes de pierres, menant son cheval Dundealos dans une chorégraphie complexe mais salvatrice. C’est à ce moment-là qu'on entend les cris et les cors des assaillants qui se ruent sur les survivants désorganisés pour les finir.
Krogar tourne sa monture, lancée au grand galop il rejoint la première ligne et profitant de l’élan saute de sa monture, exploite son vol pour sortir son épée et ajusté son bouclier et atterris majestueusement parmis les guerriers qu’ils rallient et forment un mur de bouclier pour encaisser le choc des assaillants.
Les tirailleurs Enstalos ne pensaient pas que la résistance serait aussi féroce, ils se heurtent à la ligne des survivant, mais mal équipés et pris à revers par Mélodie et Lyra (les montures hippogriffes d’Haloric et Adessa), le combat tourne vite à l’avantage des Dundealos, surtout quand averti de l’attaque Olemdros finit par intervenir avec sa garde royale.

Le roi est furieux de ce qu’il c’est passé, deux de ses gardes ont perdu la vie et les Hippogriffes ont perdu six guerriers de plus.
On laisse tomber toute volonté de discrétion et les survivants foncent et traversent la vallée au grand galop pour atteindre l'autre flanc montagneux.
Mettos qui connaît bien la région indique aux aventuriers un chemin discret et plus sûr pour remonter, mais quand Haloric va trouver Olemdros pour le lui indiquer, ce dernier lui répond sèchement qu’il n’a pas besoin de ses conseils et qu’il sait très bien par où aller. Haloric décontenancé par tant d’arrogance tourne les talons mais entend tout de même Tamara la-Blanche, la soigneuse du roi, murmurer :
“Le plus grand danger n’est peut-être pas là où on l’attend…”.

Les Liaisons serpenteuses

Après être arrivé au sommet du plateau montagneux à l’ouest du Val, la compagnie reprend sa route et finit par rentrer dans une épaisse forêt. Après avoir serpenté entre les arbres, la troupe atteint une magnifique clairière géante, accueillante et paisible.

On décide évidemment d’y poser le camp et de soigner les blessés.
Pendant ce temps Olemdros assis sur un souche convoque Nashandra, il lui annonce que son mentor Tarane l’enchainée est de retour à Swenville et qu’elle n’est pas seule.
Elle est accompagnée d’un groupe en arme, d’autres enfants exilés Dundealos ayant trouvés refuge parmis les tribus de l’ouest comme Nashandra et ses amis. Elle devrait nous rejoindre d’ici peu, et Derek c’est joint à elle à Swenville aussi.

Après avoir tenu conseil avec la championne des Hippogriffes, Olemdros s’adresse à toute la tribu.
Il va honorer Ernalda, unir le Ciel et la Terre, la grande prêtresse Sela du temple de la Déesse Mère tout prêt d’ici à accepter de répondre à ses demandes.
Adessa qui a reconnu le Temple qu’elle avait pressenti précédemment, n’est pas honorée des projets du roi et pressent un coup fourré… même si elle ne sait pas à quoi s’attendre.
Quand il part accompagner de sa garde royale, elle et Nashandra le suivent.
Adessa tente même grâce à sa formidable affinité avec la Terre de trouver le temple et de s’y rendre avant le roi, mais elle finit par se perdre et doit se résoudre à suivre les traces laissées par Olemdros dans la forêt.
Elles finissent par arriver devant un petit mur rocheux, une falaisounette, creusée d’une grotte.
Cette dernière contient un escalier qui s’enfonce dans les entrailles de la Terre, quelques pas après avoir emprunté l’escalier une guerrière à la carrure comparable voir supérieur à Nashandra se détache d’un mur où elle menait la garde, et leur barre le chemin de sa grande hache.

Il s’agit d’une seigneur runique de Babester Gor, Adessa se souvient l’avoir croisée à Swenville mais ne semble pas connaître son nom.
La prêtresse de la Terre interroge la gardienne au sujet d’Olemdros, et effectivement ce dernier est arrivé ici et à convaincu Sela, la maîtresse de ces lieux, de le laisser pénétrer le Temple et de s’unir à lui.
La gardienne ne semble visiblement pas avoir approuvé les choix de sa maîtresse, mais ce n’est pas son rôle de décider ce qui est bien ou pas pour le sanctuaire d’Ernalda.
Adessa émet des avis critiques vis-à-vis des demandes d’Olemdros, mais la gardienne reste fidèle aux souhaits de Sela, et de toute manière la cérémonie a déjà commencé et la porte est fermée.
Adessa demande si elle peut se rendre dans le sanctuaire, et la gardienne lui répond qu’elle est la bienvenue mais que l’adoratrice du dieu de la Mort elle ne l’est pas.

C’est donc seule qu’Adessa descend dans les profondeurs obscures du sanctuaire de la déesse.

Au plus profond de la Terre, se trouve ce que les prêtresse d’Ernalda appellent la “Demeure des rampants”, un réseau de salles carrées et sombres, remplies des râles et des soupirs orgasmiques de jeunes initiées d’Ernalda. De nombreux serpents rampent sur les corps chauds et moites, certains s’enroulant et ondulant avec le plaisir des hôtes du lieu.
Après avoir fait le tour, Adessa remarque une série d'alcôves dans les murs et dans une des ses “chambres” fermée par un rideau elle aperçoit Olemdros en train d'honorer la grande prêtresse Sela qui malgré ses 94 ans semble encore bien vaillante.
Adessa décide d’attendre pour voir si il se passe quelque chose d’étrange, mais après plusieurs heures, et du fait que le couple semble en être au préliminaire… elle en déduit que le “rituel” va prendre bien de 3 à 8 jours.
Elle décide donc de revenir à la surface et accompagnée de Nashandra de revenir au camp.

Là ils reçoivent les dernières informations des espions, le roi Taskor Chaîne-d’Or des Enstalos à quitter Swenville et semble se rendre à Fort-Enstalos et il est accompagné par Vylna sa fille. Voilà qui ne va pas manquer de déplaire à Yakab son fils.

Adessa remarque aussi que Tamara la-Blanche, la soigneuse d’Olemdros semble particulièrement ébranlée, elle va la trouver et la calmant et tentant de la ramener à la raison l'interroge sur la raison de son émoi.
“C’est Olemdros… son corps… par la déesse… son corps, il n’est plus humain !”

Après avoir calmé et rassuré Tamara, Adessa tente de lui en faire dire plus.
Mais celle-ci se mure dans le silence, le traumatisme et sa loyauté envers Olemdros bloque son témoignage.
La prêtresse d’Ernalda doit user de toute sa puissance de persuasion et des assurances que jamais elle ne dira que c’est la guérisseuse qui lui a appris ce qu’elle s'apprête à lui révéler.
Olemdros est recouvert d’écailles ophidiennes de la nuque au bas de son dos.

A suivre…
El Hobbit
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SESSION 16

DE LA PETITE A LA GRANDE MORT


Le discours d'un sournois

Pendant ce temps à Swenville.

Derek retrouve Tarane qui revient de l’ouest accompagnée de recrues exilés Dundelaos prêt à en découdre pour libérer leur terre natale.
Impressionné par tant de courage et d’abnégation, Derek se saisit d’une caisse en bois et au milieu du marché de Swenville, s’oxygène les poumons, et d’une voix encore jamais entendue prononce un discours que d’aucun ne peut manquer d’écouter :
“Dundealos !
Vous êtes presque nus, vous êtes mal nourris, votre patience et le courage que vous montrez au milieu de cette injustice sont admirables.
Mais il ne vous procure aucune gloire, aucun éclat ne rejaillit sur vous. On vous doit beaucoup, mais rien ne vous sera donné, il va vous falloir saisir vous même ce qui vous a été dérobé.
Guerriers Dundealos, manqueriez-vous de courage ou de constance ? Faillirez-vous à votre destinée ?
Si c’est pas le cas, nous pouvons vous conduire dans les plus fertiles plaines de cette terre. De riches provinces, de grandes villes seront en votre pouvoir; vous y trouverez honneur, gloire et richesses. Ne faiblissez pas, n’abandonnez pas! Ils peuvent nous ôter la vie, mais ils ne nous ôteront jamais notre liberté ! Il est temps pour les Dundealos de garder la tête haute et de se battre!
La tribu Dundealos est en train de renaître, Olemdros le fils du roi Thorvein s’est déjà joint à nous! Ne manquez pas votre occasion de marquer l’histoire, ne manquez pas l’occasion de garantir un avenir meilleur pour vos enfants, votre fratrie et vos parents.
Rejoignez-nous! Reprenez ce qui vous revient de droit! Annoncez-vous à la maison Dundealos fraîchement reconstruite dans le quartier des Thanes! Les Dundealos ont besoin de vous !”


C’est un succès retentissant pour l’adepte d’Heler, plus habitué à faire pleurer que de provoquer des mouvements de foule.
De nombreux réfugiés Dundealos se rendent au rendez-vous et viennent grossir les rangs des rebelles Hippogriffes.

Après avoir pris contact avec Tandrel, dont le double jeu d’honnête marchand et d’espion pour la résistance commence à devenir dangereux, ils apprennent la position de l’armée d’Olemdros et quelques rumeurs intéressantes au sujet des Enstalos.
Damus Ventian est fâché avec Yakab, le prince Enstalos, il ne cautionne pas les actes commis à Haute-falaise, le général lunars serait-il vraiment un homme d’honneur ?
Tarane et Derek, ainsi que leurs nouvelles recrues, reprennent la route vers l’ouest où se trouvent leurs compagnons de rébellion.


Un clan uni

Une fois le clan réuni dans la clairière, Olemdros en étant toujours aux préliminaires, les Hippogriffes décident d’utiliser ce temps pour terminer la création de leur clan et de son cercle.

Parmi les nouveaux venus on trouve plusieurs personnes dont le profil complète bien le cercle.

Alebard Bonne-Pioche, ancien propriétaire de la mine de cuivre (N.b. son surnom ne vient pas de la mine), contraint à y travailler comme esclave et libéré par les Hippogriffes, est très motivé à mettre ses talents d’Issaries au service du clan.

Miran Haleran, fille de Farane, qui vient d’arriver de l’ouest, est une guérisseuse chevronnée, et en tant qu 'adepte de Chalana Arroy à aussi sa place dans le cercle.

Enfin, Erineth le blanc accepte d’occuper la place de Porte-loi, en intérim le temps qu’un homme plus sage que lui puisse le remplacer.

Une grande fête est organisée auquel les deux clans participent et on présente enfin le Wyter, le cheval Vent-libre, à tous le clan.

Nashandra tente d'interroger Tarane sur la raison de son voyage, mais même entre Humaktii, les confidences sont difficiles et à part une phrase énigmatique “Je cherchais des réponses, mais je ne les ai pas trouvées. Mais chez les Colymar j’ai trouvés des réfugiés Dundealos prêt à vous rejoindre.”

La bonne ambiance est gâchée par l’annonce qu’une vingtaine d’hommes d’arme Enstalos ont pris position devant l’entrée de la grotte et demande à qu’on leur remette Olemdros.
La prêtresse gardienne de Babester Gor refuse de les laisser entrer ou d’expulser le roi. Devant son inflexibilité, les soldats ont l’air décidés à camper et d’attendre la sortie d’Olemdros.
Adessa et Nashandra veulent monter une attaque contre les soldats Enstalos, mais Sarmandil qui joue le rôle de Yelmalio protecteur les convainc que ça serait une mauvaise idée… les soldats savent, par on ne sait quel moyen, que Olemdros est dans la caverne mais semble tout ignorer de la présence des deux clans à proximité, les attaquer reviendrait à donner leur position à toute l’armée Enstalos et pour l’instant ils ont l’avantage sur nous. Autant les laisser camper, et quand Olemdros sera prêt à sortir, l’aider et déguerpir rapidement.


Dissolution Runique

Avec plusieurs jours d’inactivité devant eux, et le devoir de ne pas se faire remarquer, les aventuriers Hippogriffes ne comptent pas rester les bras croisés pendant les jours à venir. Nashandra faisant remarquer la position avoisinante du site de Fort Hirondelle, le groupe décide d’aller explorer la région et de tenter d’élucider le mystère de la disparition du fort.

Fort Hirondelle, troisième plus grand fort des terres Dundealos, situé sur une colline dans les contreforts des Monts Marche-Tempête, a disparu de la surface de Glorantha lors du Réveil du Dragon. En cherchant parmi les membres du clan, on trouve rapidement un dundéalos originaire de l’ancien clan Hirondelle, Tom, qui accepte, un peu à contre coeur, de les guider vers le site du fort.

La route jusqu’aux Collines de Tantrells se passe sans problème, aucune patrouille Enstalos à l’horizon, à croire que le raffut que les rebelles ont créé dans le cœur des territoire Enstalos a bien dégarnis les garnisons sensée garder l’ancien Fort.
Plus le groupe progresse et plus l’atmosphère se fait étrangement silencieuse, les chants des oiseaux se taisent, le vent disparaît, et la neige qui les entourent se met de plus en plus à prendre un aspect pétillant.

Après quelques lieues à avancer dans cette ambiance surréaliste, les esprits des cavaliers vagabondent et s’abandonnent, Adessa semblant reprendre pied dans la réalité, remarque que les arbres de la forêt lui apparaissent maintenant comme des runes de la plante .
Puis, chacun des compagnons d’aventure commence à prendre l’apparence de leur rune de prédilection, Nashandra, la rune de la mort, Adessa, la rune de la terre, Derek la rune de l’eau, etc… Faisant remarquer ce fait nouveau à ses compagnons, Derek, réalisant qu’il court à une mort certaine, tourne sa monture et sans demander son reste prend la fuite au grand galop.

Les membres valeureux du groupe continuent leur chemin, et quelques mètres plus tard on remarque que les chevaux prennent maintenant l’aspect de la rune les représentant .
Le ciel bientôt se couvre de rune de Yelm et les nuages de rune d’Orlanth… On sent bientôt ses pensées se dissocier et se fondre dans le tout cosmique.
C’est à ce moment-là que le groupe tourne les talons et au grand galop rejoignent Derek.
Le mystère de Fort Hirondelle restera encore dans le brouillard de l’inconnu pour un moment.
Mais les aventuriers ayant avancé témérairement (tous sauf Derek) ont pu voir dans le firmament une rune du Dragon liée à une rune de la Lune…


Rapport d’activité de la semaine 15

De retour à la clairière, on décide de rester tranquille et de s’occuper des affaires du clan et de la tribu.
Depuis le retour de Derek et Tarane, et la mise au sur pied de filière d’approvisionnement (avec des villages alentours pro-dundealos), les vivres ne manquent plus pour les deux clans.
Les espions d’Olemdros reviennent et indiquent qu’un conseil doit se tenir à Fort Enstalos et que tous les chefs de clans Enstalos doivent s’y rendre.
Les patrouilles sont renforcées et des barrages ont été installés sur les grandes routes du Val.
Dans les hameaux qui entourent la région on rapporte la disparition de jeunes femmes et filles.

Quelques jours plus tard, les sentinelles que l’on avait posté à proximité de la grotte reviennent et indiquent que les soldats Enstalos qui bloquaient l’entrée ont levé le camp.
Mais la grande prêtresse d’Ernalda, Sela, est morte, Olemdros n’est pas ressorti et, après interrogation, se serait enfoncé dans les ténèbres sous la terre.

Adessa se rend rapidement à la Demeure des Rampants et effectivement Sela est morte d’épuisement pendant le rituel avec Olemdros.
Elle tente de suivre les traces de ce dernier et elle se dirige bien vers les ténèbres souterraines.
Elle remarque aussi que le lieu n’est plus aussi orgastique qu’auparavant, le nombre de serpents a fortement augmenté dans le sanctuaire.
Adessa cherche à comprendre ce qui s’est passé, et pour celà fait appel aux conseils d’Ernalda.
Cette dernière lui révèle que les initiées présentes dans le sanctuaire sont enceinte… et que le fruit de cet enfantement est le mal.

Effectivement de nombreuses adeptes sont enceintes mais impossible de savoir de qui ou de quoi.

On décide de tenir un conseil avec les cercles des deux clans, les Potors suivent l’avis de Sarmandil, même si il est un peu abasourdi par ce qu’il s’est passé dans la grotte, il reste fidèle, Yelmalio un jour Yelmalio toujours, à son roi et maintient sa confiance à Olemdros dont il est persuadé reviendra et aura une bonne raison pour sa conduite (il est vraiment Loyal Con lui…).
Au contraire de leur côté les Hippogriffes sont bien plus critique sur la conduite du roi et émettent de vive interrogation sur la suite à donner à tout ça.

Après ça, le clan des Hippogriffes décident de ne plus reposer uniquement sur le réseau d’informateur d’Olemdros et jugent bon d’envoyer huit de leurs espions pour les tenir informés de ce qui se passe dans les terres Dundealos.
Deux sont envoyés à Fort Enstalos, où on apprend que la relation entre le roi Taskor et son fils est plus que tendue, Vylna se tient en retrait et le roi reproche à son fils d’être incapable et cruel.
On apprend aussi qu’un Collège de magie lunar, plusieurs sorciers et des troupes ont été dépêchés mais leur destination n’est pas connue.
A Pierre-à-Foudre, un espion à été repéré, arrêté et est mort dans d'atroces souffrances, torturé par Albius en personne, mais on découvre que ce dernier fut le précepteur de Yakab (ceci explique celà).
A Renard-Gris le rapport est laconique, le gouverneur Nerus se contrefout de ce qui se passe dans le reste du royaume.
Mais on apprend aussi que ce n’est pas que le Fort Hirondelle qui a disparu dans la région, un groupe de rebelles, suivant Ceux des Montagnes, a lui aussi disparu… mais il semblerait qu’ils aient réapparu !
Aussi, la région est très affectée par des phénomènes draconiques.
A Mort-de-Jaldon, Damus Ventian, le grand général, remplit ses fonctions, mais tout le monde sait qu’il est en désaccord avec la politique de Yakab et est très content du retour du roi. On pourrait presque croire qu’il serait favorable à une forme d’harmonie Dundealos-Enstalos. Sa place forte est imprenable si on compte sur les forces dont nous disposons actuellement.

À suivre…
El Hobbit
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SESSION 17

PIEGE SUR PIEGE


Savoir qu'il y a un piège, c'est savoir l'éviter

jour de l’Argile, semaine de l’Illusion, saison de l’Obscurité.
Le groupe enquête ensuite sur le Mont-des-Poètes.
En ce lieu, les plus talentueux des poètes Sartarites venaient chercher l’inspiration, ils en revenaient avec des œuvres magnifiques mais toujours tristes. Maintenant en ce lieu sacré, on entend plus que des chants lugubres et les corbeaux qui croassent.

Nashandra, lassée de la diplomatie que ces compagnons usent auprès des Potors, décide de confronter Sarmandil face aux inquiétudes qu’Olemdros a laissé derrière lui.
Le fils de Yelm reste ferme dans ses bottes, aucun argument ne saurait faire vaciller sa loyauté envers le roi, la lumière de Yelmalio dissipera tout malentendu et veillera à ce que ses craintes ne tournent pas au désastre.
(un vrai Loyal Con j’ai dit)

Quelque temps plus tard, un des espions envoyé à Fort-Enstalos surgit dans le camp, essoufflé et crasseux, il a un message urgent pour son chef :
Seigneur Haloric ! Le roi Taskor va faire partir un convoi d’esclaves depuis Fort-Enstalos en direction de Mort-de-Jaldon. La caravane contiendra nos amis fait prisonnier !”
De plus, il indique que le convois sera constitué des trois traîneaux, une vingtaine d'esclaves dundealos, et d’autant de gardes montés.

La première chose qu’il vient à l’esprit des aventuriers c’est qu’il s’agit sûrement d’un piège tendu par le roi Taskor.

Mais si celà est vrai, ils risquent de passer pour des lâches s' ils ne tentent pas de libérer leurs frères.
Dur dilemme…

Le clan décide d’agir et de tendre un piège à la caravane, au pire si c’est un piège on pourra tuer des Enstalos.
Bien sûr Nashandra ne peut pas participer car c’est pas dans ses habitudes d’agir logiquement.
On demande l’assistance des Potors qui, pour une fois décident de bouger, offre l’aide, pour cette
attaque, de trente cavaliers.

Haloric sentant que le clan à besoin d’un peu de motivation se lance dans un discours :
Dundealos! Nous voici plongés de force dans ce conflit, car nous sommes tenus de nous dresser contre un principe contraire à la loi de Vingot et Heort, qui, s’il devait s’imposer, serait fatal à tout ordre civilisé dans le monde. Un tel principe, dépouillé de ses artifices, est sûrement l’expression de cette doctrine primitive qui veut que la force prime sur le droit. Au nom de tout ce que nous chérissons, il est inconcevable que nous refusions de relever ce défi. C’est dans ce but suprême que j’invite maintenant mon peuple Dundealos à épouser notre cause. Je leur demande de rester calmes, fermes et surtout unis dans l’épreuve. La tâche sera rude. Des jours sombres nous attendent. Mais nous ne pouvons bien agir que selon notre idée du Bien et au nom de notre cause, en appeler à Orlanth.
Si tous ensemble, nous restons résolument fidèles à cette cause, alors, avec l’aide de nos Dieux, nous vaincrons.”



Le plan

Le plan est arrêté, dans la région entre l’auberge du cheval gris et La Harpe, là ou la route franchit deux ponts successifs, on détruira le deuxième pont et lors du franchissement du premier on surgira et on fondera sur la caravane immobilisée.
Pour prendre les ennemis par surprise, on se camouflera sous la neige à l’aide de bâches recouvertes de neige.
Au préalable on envoie Derek en éclaireur, correctement harnaché sur Lyra l’hippogriffe d’Adessa.
Ce dernier ne rapporte rien d'inhabituel.

Adessa invoque donc un gnome pour détruire le pont, et les guerriers Hippogriffes se cachent sous la neige à proximité de la route.
Sauf les cavaliers Potors qui se tiennent prêts à charger un peu plus loin en aval et bien Nashandra qui picnic au bord la rivière…

Au moment où la caravane s’engage sur le pont, les guerriers surgissent de leurs cachettes, et …


Le piège

C’était bien un piège, les traîneaux se révèlent remplis de soldats Enstalos, équipés d’arbalètes et de balistes, les esclaves sont aussi des mercenaires à la solde de l'ennemi.
La situation dégénère rapidement en un chaos sanglant.

Les armes de jets déchirent les rangs des guerriers Orlanthis, Krogar qui mène la charge au sud se transforme en porc épique mais continue à mener la charge vaillamment et fend un homme en deux d’un seul coup.
La charge de la cavalerie Potor vient renverser le cour de la bataille mal engagée pour les Hippogriffes.
Nashandra qui était à la pêche au bord de la rivière est “surprise” d’entendre un tel raffut et se décide à aller voir ce qui s'y passe.
Elle tombe sur une vraie boucherie…

Haloric perd tous ses moyens face à la magie lunar, mais “heureusement” se foule la cheville et ne peut plus ni marcher ni combattre.
Nashandra engage le combat avec le capitaine des soldats Enstalos, un grand emplumés qui ne demande que ça.
Les deux duellistes font parler leurs expertises, les coups d'estoc et de taille pleuvent sur les boucliers qui encaissent. Le combat tourne en faveur de la championne, et alors qu'elle blesse son adversaire , une lueur rouge d'une puissance insensée la frappe en pleine tête. Nashandra s'effondre à genoux, avant de sombrer dans un profond coma.

Mais c’est au moment de porter le coup de grâce à l’Humakti inconsciente que le capitaine perd l’équilibre et manque sa cible pourtant agenouillée devant lui.
Profitant de cet instant de flottement, surgit Derek qui assène un magistral coup d’épée à deux mains dans le dos du capitaine décontenancé.
L’infortuné spadassin est occis sur le coup, mais a le temps de prononcer une dernière prière à son dieu. L’instant d’après, pendant qu’il s’écroule à terre, Derek est engouffré par un pilier de feu.

Lyra et Mélodie, les hippogriffes d’Adessa et Haloric, se joignent à la curée.
Les traîneaux finissent par être éventrés par les éclairs que fait pleuvoir le Wyter, Vent-libre, du clan des Hippogriffes sur les Enstalos.
En quelques instant la bataille tourne à l’avantage des Dundealos et c’est sans quartier que le combat se terminera.
On ramène les blessés et les morts au camp de la clairière, c’est une victoire mais coûteuse.
Nashandra est dans le coma et Derek gravement brûlé, de plus de nombreux membres du clan ont été grièvement blessés et il faudra au minimum deux semaines pour que les effectifs soient remis de leurs traumatismes.

Tarane en implore Humakt, et ce dernier permet à Nashandra de reprendre ses esprits pour accomplir sa volonté.
Peu de temps après leur retour, le rapport du deuxième espion en poste à Fort-Enstalos arrive :
Le roi des Enstalos est mort !
Assassiné par des lâches Dundealos qui lui ont tendu une embuscade.
Les familles de Krogar, Haloric et plusieurs lieutenants ont été capturées et envoyées comme esclaves dans les mines.
Nashandra est dans un état second depuis son expérience de mort imminente. Elle quitte le campement pour suivre un corbeau… (voir Appendice I).
À suivre…
El Hobbit
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Re: Les Enfants de la Flamme - Chroniques d'Adessa

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APPENDICE 1

HUMAKT, NASHANDRA ET LE CORBEAU


Qu’est ce qu’on dit à la mort ?

Quelques jours après la bataille, Nashandra reprit ses esprits. La magie lunars qui l’avait frappé en plein fouet lui avait valu une brutale perte de connaissance. Sa convalescence fut marquée par une perte de mémoire et sa vivacité d’esprit en fut elle aussi fortement affectée.
Les choses allaient un peu mieux depuis que l’un de ses compagnons lui offrit une des pommes d’or qu’elle avait trouvée il y a quelque temps sur l’arbre magique.

Une fois remise sur pied, Nashandra décida de prendre son destin en main. L’appel de son culte, qu’elle avait décidé de laisser de côté pour défendre le clan nouvellement créé, s’était fait sentir plus fort et se devait d’être répondu. Qui oserait manquer de respect à un Dieu ?

Haloric concéda à accorder le temps qu’il fallait à Nashandra pour répondre à l’appel d’Humakt. Après tout, il ne voulait certainement pas se mettre le Dieu de la Guerre et de la Mort à dos, surtout durant cette période si compliquée pour les Hippogriffes.
Ne pouvant occuper son poste de championne, Nashandra demanda à Krogar de la remplacer en tant que tel, le temps d’accomplir sa quête.

En plus de connaître le chemin, Taranne avait fait comprendre à Nashandra qu’elle ne pouvait et ne devait en aucun cas manquer à pareil cérémonie. Une fois équipé et les montures harnachées, les deux humaktii prirent le chemin de Swenville. La neige qui n’avait cessé de tomber les dernières semaines avait atteint des hauteurs inouïes, heureusement le froid polaire avait transformé une partie de la poudre blanchâtre en un solide plancher qui facilita le trajet.

Le souffle glacial de Valind transperçait même les larges manteaux de fourrure que portaient les deux voyageurs par-dessus leurs armures, le bruit du vent ne leur laissait peu de chance d’entamer quelconque discussion, et le caractère discret des deux humkatii n'aident pas.

Haloric et Nashandra avaient convenu qu’il était temps de grossir nos rangs par tous les moyens en notre possession, et pour cela, ils avaient considéré plusieurs possibilités. Faire appel à la reine Leika, qui leur avait proposé de leur envoyer des troupes si le besoin se faisait sentir. Mais également d'embaucher des mercenaires, et quoi de mieux que de profiter d’une cérémonie au temple d’Humakt à Swenville que pour engager des hommes d’armes.

Ayant fait halte pour la nuit, la froideur étant telle que même les faibles flammes que réussissent à obtenir les humakti ne réussit point à les réchauffer.
Prenant à tour de rôle la garde de leur campement, Nashandra se mit à penser à Derek, et quelque chose la travaillait. Ca faisait des années qu’ils se connaissaient et elle n’avait jamais fait attention à son teint…

La saison de l’Obscurité venue, même les Sartarites ayant travaillé toute la belle saison dans les champs, perdaient leur bronzage, mais Derek, lui, ne semblait pas être touché par l’absence de Yelm. Tout comme ces pirates, qui fleurissent sur les côtes du sud du continent, dont le teint bronzé par nature ne s'efface jamais. Comme les femmes et les jeunes hommes, il ne porte jamais de barbe. Qui est Derek ? Est-il bien celui qu’on croit ?

Ayant repris la route, perdue dans ses pensées, Nashandra ne fait pas attention à l’apparition dans le lointain des murailles de Swenville. Lorsqu’elle s’éveille, les deux acolytes se trouvent déjà devant l’entrée de la ville, surveillée par quelques gardes qui, à l'approche des cavaliers à l’allure spectrale, s’écartent tout en prenant soin de ne pas s’attirer le mauvais oeil en osant poser le regard sur les deux Porteurs de Mort.

Les champs centraux qui lors des saisons passées grouillaient de chevaux broutant l’herbe du vert plancher, étaient devenus une terre inhospitalière même pour ces pauvres bêtes. Dépitées par l’idée de devoir passer des heures à décrotter leurs montures, les deux humaktii laissèrent à contre-cœur leur bêtes qui n’en n’avaient elles-même pas envie dans l’un des enclos.

Bien que l’heure fut matinale, la ville grouille de badauds qui s'efforcent de marcher sur les rares chemins qui ne se sont pas encore transformés en gadoue. La ville semble avoir repris sa lente ascension vers sa grandeur passée.
Si les ruelles du quartier des artisans ressemblaient à des champs labourés entremêlant boues, excréments et détritus en tout genre, les rues du quartier des marchands, elles avaient le droit à une promenade de bois couvrant le sol boueux, ainsi que quelques crève-la-faim qui nettoyaient le tout pour quelques pièces.

Sans plus attendre, Nashandra dirige sa camarade vers la villa de Tandrel. Sans trop de réflexion, cette dernière tape à la porte de la maison qui semble bien moins entretenue qu’à l’époque.
Un serviteur, vêtu de son habit à la mode lunar ouvre la porte. Surpris par cette visite matinale, il s’exclame haut et fort :
On ne vous connaît pas et vous n'êtes pas les bienvenus ICI, retournez chez vous !”
Avant de terminer avec d’une petite voix tremblante :
“dans 30 minutes, la porte de derrière.”
Bien qu’ayant perdue de ses capacités intellectuelles, Nashandra jouit encore d’un bon discernement et répond à son tour en criant sur le serviteur qui venait de fermer la porte :
“Allez vous faire voir chien d’Enstalos, votre fin est pour bientôt…”
Avant de tourner les talons et de se diriger subrepticement vers une allée en direction de la porte de derrière.
Tandrel, comme à son habitude, reçoit ses hôtes dans ses plus beaux vêtements et agrémente la discussion d’une collation chaude qui ravive les deux voyageuses.
Une fois les présentations entre Taranne et Tandrel faites, le trio entame une longue discussion.
Tandrel annonce qu’il n’est plus en sécurité, car à présent ses connections avec les Dundéalos sont notoires. Bien que la ville soit devenue neutre et se trouve sous la protection d’un gouvernement bicéphale, il craint que les Enstalos tentent de l'éliminer. Nashandra propose donc à Tandrel de s’installer, pendant un certain temps, dans la demeure Dundéalos. Mais ,bien décidé, Tandrel refuse poliment.

Il annonce que les choses bougent énormément à Swenville, Felamora et Elmond tentent par tous les moyens de rallier toutes les tribus afin de former un nouveau gouvernement. Assurément, les Enstalos font pression sur les autres tribus pour que ces dernières s’unissent contre l'insurrection des Dundéalos et qu’ils écrasent la révolte pendant qu’il est encore temps.

Nashandra pense qu’il serait audacieux que les Dundéalos profitent de l’occasion pour envoyer une mission diplomatique qui les représentent auprès de ce nouveau gouvernement, cela aurait pour conséquence de faire reconnaître la légitimité de ces derniers et obliger aux autres clans de prendre partie.
Si les Dundéalos ne saisissent pas cette chance, il ne pourront que faire valoir les armes contre les Enstalos.

Tandrel demande des nouvelles des Dundéalos, inquiet des informations qu’il a reçues ou qu’on lui a transmises. Ayant essentiellement confiance dans l'honnêteté de Tandrel, Nashandra lui raconte les dernières aventures du clan et de la tribu. De la libération des mines jusqu’à leur dernière bataille qui la fait extrêmement mal aux effectifs du clan.
Elle en profite pour demander à Tandrel de bien vouloir se munir d'une plume et de parchemin, car Haloric à confier à Nashandra une missive informative à transmettre à la reine Leika. Ne désirant pas mettre au courant leur hôte de leur demande, Nashandra reste très vague sur les quelques lignes communiquées à Leika :
“.... le temps est venu pour honorer votre parole, nous en avons maintenant plus que jamais besoin… “, elle peut nous faire parvenir sa réponse par Tandrel.

La discussion dérive sur la mort du roi Taskor des Enstalos. Les deux interlocuteurs agrées sur la probabilité que le roi ait été assassiné par son propre fils et non par des Dundéalos. Ils parlent des conséquences de ce parricide odieux, qui pourrait faire souffler un vent de changement, mais encore faut-il pouvoir en profiter.
  • Taskor - Le roi était aimé et respecté. Ses funérailles vont avoir lieu prochainement, voilà une belle occasion pour nous de contacter certaines personnes ou d’embaucher des assassins. Les chefs-lieux seront vidés du gratin qui les occupent, les Dundéalos pourraient en profiter pour attaquer une place forte.
  • Yakab Vent Rouge - Il est le nouveau roi. Stupide et irréfléchi, il n’a pas autant de soutient que son père. Si la preuve qu’il est bel et bien le commanditaire de l’assassina de son père, son pouvoir pourrait être ébranlé.
  • Vylna - Elle sera sûrement présente lors des funérailles. Il n’y a pas de doute qu’elle mène également son enquête sur la mort de son père. Elle pourrait être une allié de taille.
  • Nerus Caglia - Hirondelle à Fort Renard Gris : Ce chef de clan agit différemment des autres, ils semblent se désintéresser des affaires de la tribu pour s’occuper uniquement de ses intérêts. Il pourrait être une cible de choix pour une alliance avec les Dundéalos.
  • Damus Ventian - Dent D’or à Fort Mort-de-Jaldon : La loyauté de Damus allait au Roi Taskor et sa désapprobation des manières et de l’attitude de Yakab pourrait nous ouvrir certaines portes. C’est un homme qui place l’honneur par dessus tout, il refusera de trahir les siens mais en cas de profond désaccord avec son nouveau Roi. Toutes fois, si les accusations de meurtre s’avèrent véridique, nous pourrions jouer nos cartes.
  • Albus Zondias - Ce malade doit payer comptant pour ses actes.
Nashandra réfléchit à haute voix, espérant un retour de Tandrel.
Si le clan, voir la Tribu serait ouvert à l’idée d’entamer des discussions avec Damus et Albus, nous pourrions leurs proposer un marché, … une alliance militaire et en contrepartie, une absolution et un sauf conduit jusqu’en terre Lunars.”
S’étonnant elle-même, elle finit par dire :
“Voir même la possibilité de s’installer définitivement ici, devenir des membres des clans Dundéalos.”
Si Tandrel avait paru quelque peu surpris par la première proposition, il fut abasourdit d'entendre de la bouche de celle qui avait juré devant toute l'assemblée de la ville de Swenville d’en finir quand le sang des Enstalos abreuvera la terre des Dundéalos.

Déjà étonné par la réflexion de la guerrière, Tandrel ne pensait pas une seconde qu’il allait l’être encore plus dans un instant.
Ayant longuement réfléchie sur l'allégeance de Tandrel et son implication dans l’actuelle rébellion, Nashandra hésita, puis se lança :
“Nous avons des ennuis, hum, pas des ennuis, je devrais dire un problème, et un problème de taille, … Olemdros.”
A ses mots, les yeux de Tandrel s'exorbitent et s’assurant que personne ne les écoute, il se retourne en direction de son interlocutrice qui lui détaille toute l’histoire :

“… La métamorphose sur la montagne dans Prax, que les Enfants de la Flamme avait initialement mise sur une intervention de Orlanth.

La stèle de la rune de l’Eau qui avait été bafouée par une rune du Dragon et l’initié d’Heler assassiné, tout cela avait été mis sur le dos d’un quelconque culte du dragon.

Mais peu après, les choses changent ses yeux semblent avoir pris une teinte métallique. De plus, Derek affirme avoir vu Olemdros prendre une coupe d’eau claire et la crachant avec dégoût, il soutient qu’il a recraché du sang et pas de l’eau…

Et la fois où ni les soigneurs de Chalanna Arroy ni Adessa ne purent soigner ses blessures.
La nuit où il voyage seul vers le Pommier de la Terre afin d’éventrer son cœur.

Ainsi que les prises de risque inconsidérées lors des déplacements et les destinations toujours cachées.

Puis, la nuit dans les cuvettes de l’Illusion.

Tout récemment, la confidence de la guérisseuse personnelle du roi qui leur annonce qu’Olemdros est recouvert d’écailles ophidiennes de la nuque au bas de son dos.

Et finalement, sa communion meurtrière avec la Grande Prètresse d’Ernalda dans le sanctuaire d’Ernalda, Demeure des rampants, puis son départ seul dans la galerie souterraine…“

Après ce grand déballage, la championne fit une pause, premièrement pour s’humecter le gosier et aussi de laisser à Tandrel le temps de considérer toute ces informations, puis elle repris :

“Quelque chose de grave se trame, quelque chose de Draconique, nous en sommes à présent persuadés, nous avons besoin d’aide Tandrel, qui peut nous aider ?”

Stupéfait par ce qu’on vient de lui raconter, il tente de calmer ses émotions en buvant une pleine tasse de vin aux épices d’une traite.
“En effet, la situation est plus que préoccupante, et je n’ai pas la moindre idée de comment vous aider, mais je vais me renseigner.”
Répondit-il d’une faible voix.

Mais avant de mettre fin à la discussion, Tandrel s’accorde une réflexion au sujet de la dernière question de Nashandra :
“Hmm, le Clan de Trolls, oui … tout le monde est au courant, enfin je le pensais, à l’époque…, la mine de fer était abandonnée et un groupe de Trolls régnait en maître sur la région. Je ne me rappelle plus si ils en sont la cause ou s' ils ont profité que le territoire était désert pour s’installer. Quoi qu’il en soit, à l'arrivée des Enstalos, ces derniers ont repris de force ces terres aux Trolls et ont réhabilité la mine de fer, et selon les dernières rumeurs, les trolls se seraient réfugiés dans l’un des tunnels, mais depuis lors aucune nouvelle.”

Leurs habits avaient à peine commencé à sécher que le froid humide de la rue vient aussitôt geler nos acolytes.
Elles prirent la direction de la maison des Dundéalos, la foule grossissait en même temps que la matinée avançait. Alors qu’elles sortaient du quartier des Artisans, la foule, comme prise de peur, s’écarta à l’apparition des deux guerrières. Un couloir s'était ainsi formé, une troupe d’Enstalos, à l’autre bout, s’avança, confiant de leur supériorité numérique, mais qu’est-ce que cela veut dire pour des Humaktii ?
L’homme en tête de la troupe, qui semblait familier à Nashandra, s’avança et cria à son approche :

“Je ne pensais pas que l’on allait se retrouver si tôt, chienne de Dundéalos !”

C’est alors qu’il ouvre la bouche à nouveau pour parler, que la mémoire de Nashandra se réveilla et elle se rappela de l’homme qui hurlait des ordres lors de la bataille des grottes de Hautes-Falaise. Un des rares à avoir pu échapper au massacre. L’homme à l’imposante stature dont l’armure richement décorée appartenait au culte de Yanafal Tarnils.

Taranne glissa à l’oreille de Nashandra que le roi l’avait limogé pour son implication dans le massacre du village de Haute-Falaise, mais le fils, à présent roi, l’avait réintégré dans l’armée où il avait été promu à un poste conséquent. Le sang de Nashandra se mit à bouillonner à l’écoute de ses mots.

Le butor continua ses provocations :
Le temps est venu pour toi retrouver ton Dieu. Je te provoque ICI et MAINTENANT dans un duel à mort !”
Même si l’idée semblait alléchante, le serment de paix entre les murs de Swenville avait été fait, nul ne pouvait être tué sans que des lourdes conséquences retombent sur le clan et la tribu. Et un serment est plus important que l’honneur d’un homme.
“Nul sang ne doit couler dans cette ville et tu le sais ! Je suis ici pour une affaire bien plus importante que de me battre contre toi.” Répondit fermement Nashandra.

“Tu n’es qu’une lâche, battons-nous SUR-LE-CHAMP ! Que les bons gens de Swenville voit que les Dundealos sont faibles, votre révolte court à sa perte, jamais vous ne gagnerez.”

Agacée par les paroles de Derikus, l’Humakti accepte de se battre en duel mais hors de la ville !
La réponse se contente pas le balourd :
“As-tu peur ? As-tu peur de perdre comme Humakt à perdu contre Yanafal Tarnils ? HAHA entendez vous ça ! Et on dit qu’elle a tué un Dragon ! Mon cul ! Ce sont des mensonges ! Battons-nous ici et maintenant !”

A ses mots, le sang bouillant de Nashandra ne fit qu’un tour, sa main se posa sur le pommeau de son épée et l’espace d’un instant son honneur prit le dessus sur le serment qu’elle avait juré. Taranne, comprenant qu’elle allait commettre l’irréparable, pose, à son tour, calmement sa main sur celle de son amie. L'empêchant de commettre une faute bien plus importante que de salir son propre honneur. Nashandra conclut donc :
“Retrouve moi à la porte des Caravanes, dans quatre jours, lorsque que Yelm sera au Zénith, je réglerai ton cas pour de bon. Profite de ce temps pour t'entraîner, tu en auras besoin. J’ai parlé.”

La foule avait grossi, et plusieurs patrouilles de gardes avaient commencé à disperser l’attroupement. Un commandant accompagné d’officiels était en chemin pour mettre un terme à cette provocation. Tout Swenville semblait déjà être au courant.
Profitant du chaos, les Hippogriffes prirent le chemin de la maison de la tribu.

La villa a radicalement changé, les travaux ont avancé plus rapidement que prévu depuis l’arrivée il y a quelques semaines des enfants et vieillards.
Les fondations ont été remises en place, les larges murs sont debout et supportent la nouvelle toiture qui protège la nouvelle maison longue. De magnifiques gravures de chevaux Dundéalos parcourent les enceintes de la bâtisse. Sur le fronton, les dieux des Orlanthi sont représentés combattant la lune rouge.
Reconnaissant les Humaktii qui arrivent, les quatres gardes en poste ouvre l’imposante double-portes et annonce l’arrivée des hôtes.
L'intérieur est encore plus resplendissante que l’extérieur ; les flammes du grand feu de l'âtre central éclaire les majestueux murs intérieurs. Des artisans font parler leurs savoir-faire en peignant de magnifiques fresques représentant le renouveau des Dundéalos et des Enfants de la Flamme.
Leurs cœurs, bien que dénués de sentiments esthétiques, ne peuvent rester de pierre face à tant de beauté artistique.
Faisant fi de leur peur des guerrières et prenant leur courage à deux mains, les résidents se pressent de s’occuper des nouvelles arrivantes, les débarrassant de leurs lourdes armures et de leurs manteaux détrempés avant de leurs fournir des habits chauds et de les asseoir au bord du feu. Les questions vont bon train ; partageant des nouvelles de la ville et des avancées du clan. La journée avance et les plats s'enchaînent, la bière coule à flot.

Le soir arrivée, les choses prennent une tournure plus légère, la présence des deux Humaktii avait éveillé quelques questions, et certains membres laïcs du culte étaient déjà au courant. Nashandra ne se fait pas prier pour prendre ses quartiers.
Elle se fit réveiller au petit matin, et une fois entièrement équipée, et se dirigea, avec sa mentor, vers le Temple d’Humakt. A l’interieur, Corbeau Blanc donnait une leçon privé de lancer de hache à quelques marchands de passage souhaitant profiter d’un entrainement de qualité. En silence, elles prirent place et attendirent qu'Arnal eut fini son cours. Ayant comme seul repère l’immense temple des Six Pierres, la taille de ce temple ayant quelque peu interloqué Nashandra lors de sa première visite. Composé d’une unique pièce carrée, d’une cinquantaine de pieds, à la fois simple et majestueux.
Le Seigneur Runique finit par venir chercher les deux initiées qui le saluent avec tout l’honneur qui lui est dû.
“Je suis content de vous voir Nashandra, la cérémonie du rite de passage aura lieu demain, soyez ici avant le lever de Yelm, ne portez que votre épée et votre bouclier, au mieux une armure de cuir, mais pas plus! Allez maintenant, prenez du repos, beaucoup de choses dépendent de vos choix et de vos actes.”

Elle profita du reste de la journée pour méditer sur son existence ; ses batailles, ses quêtes et son intégration dans le culte. L’un des vieille homme du clan lui prêta sa simple armure de cuir. Une fois son épée nettoyée et affutée, elle se mit au lit.


Comme la lame tranche la chair, le pouvoir balafre l'esprit.

C’est sans Taranne qu’elle se rendit au Temple, cette dernière l’avait avertie qu’elle ne pourrait l’accompagner dans cette quête. Arrivée sur place, l’unique salle était vide, sa mentor vint la chercher et l’amena dans une pièce adjacente, puis elle descendit un escalier menant à un passage illuminé par des torches. La pierre était la même que celle qui se trouvait dans les nombreuses galeries souterraines de la ville. Elle finit par rejoindre une grande salle, bien plus spacieuse que celle du haut, elle ressemblait à celle où elle et ses compagnons avaient combattu Leika, la prêtresse de la chèvre noire, mais en beaucoup plus petit. Et au lieu d’adeptes nues et d’esclaves enchainés, de chaque côté de la salle, se tenait une assemblée de Seigneur Runiques, Prêtres, initiés et laïcs, tous au garde à vous comme une compagnie de guerrier lors de l’appel matinale. Au fond de la salle, Arnal attendait. Taranne l’amena jusqu'à lui puis elle partit se mettre dans le rang. Un silence régnait en maître absolu.

D’une puissante voix qui trahit les traits faibles de son corps amaigri, le Seigneur Runique prit la parole :

“Frères et Soeurs,... Compagnons d’Armes,... Porteurs de Mort. Vous qui avez répondu à l’appel, car aujourd’hui, Humakt à choisi l’initié Nashandra du Temple des Six Pierres du Collier d’Indrodar, défenseuse du Cairne de Vert-Cuivre.”

Puis en se tournant et s’adressa à Nashandra.

“Vos actes et vos agissements ne sont pas passés inaperçus.
Vous avez toujours tenu vos serments et combattu avec l’honneur des plus grands.
Vous avez affronté la non-vie et l’avez vaincu.
Jamais, vous n' avez fui devant l’ennemi, quel qu’il soit.
Vous avez démontré votre connaissance de l’art de la guerre en commandant de nombreuses batailles.
Vous maniez l’épée, le javelot et le bouclier comme les meilleurs.
Votre dévotion est absolue et c'est pour cela que vous avez été appelée par la Mort,... le Séparateur … et le Diviseur. Dieu de la guerre et Dieu des serments… pour prétendre au rang d’Epée.”


Il fixa Nashandra et d’une voix beaucoup plus basse il lui annonça :
”Humakt m’a parlé. Que vous réussissiez ou non cette quête, vous serez appointée Épée, mais de votre réussite dépendra la réussite de votre clan, et plus encore.”
Cela fut comme un choc, le rang d’Epée n’était qu’un titre après tout, se dit-t-elle, Mais la réussite du clan, c’est autre chose ! Sentant le poids du devoir écraser ses épaules.


De retour face à l'assemblée, il hurla :
“Que la cérémonie commence !”

Sur ces mots, comment une seule entité, l’ensemble de la troupe se mit à frapper leur armes les une contre les autres, dans un chant mélodieux de métal et de bois, les Humaktii se mirent à danser, des cri surgissent de part et autres, donnant l’impression de se trouver au centre d’une mêlée.

Comme emporté par une transe, l’assemblé chanta à l’unisson :

“Au temps des premières tribus, durant l' ge des Tempêtes, quand les enfants de Vinkgot mourraient les uns après les autres face aux nombreuses et viles tribus ennemies, les tribus envoyèrent leurs meilleurs hommes quérir l’aide du premier guerrier de la tribu, Humakt le craint, Humakt le respecté, Humakt le porteur de Mort.

L'élu de la tribu de nos ancêtres envoya ses meilleurs hommes, l’un d’eux rentra et ramena une magie unique qui allait permettre de faire face aux Grand Ténèbres.

Traversant la dernière ville avant la Vallée de la Mort, dernier lieu de chaleur dans les ténèbres, il fit un serment auprès d’enfants victime du crime ultime, tel que le commit Orlanth.
Il quitta la ville et après une pénible marche dans le froid et l’obscurité, il vit un feu dans la forêt et c’est ici qu’il fit face à son serment.
Puis il traversa le tapis des têtes de singe ou-il dû faire triompher la vérité sur l’illusion ce qui le conduisit à la forêt de pierre, royaume des yeux blancs où il annihila l’inacceptable pour enfin rejoindre la grotte des Entrailles du Ciel qui conduisait à la Vallée de la Mort.

C’est de l’autre côté qu’il rencontra ses frères de quêtes, chacun cita un haut fait du porteur de mort et chacun en représenta une facette, ensemble ils partagèrent leurs arts guerriers, portant conseils avisés face aux nombreux ennemis qui les tourmentaient.
Ils rejoignirent alors le Hall des Épées, arrivant face à Humakt, ils démontrèrent leur piété, leur honneur et leurs vertus et reçurent l’aide d’Humakt devenant ainsi ses premiers disciples, les fils de la lame trancheuse de vie.

Chacun d’entre eux était unique, chacun d’entre eux était Humakt.”


Rare sont les moments où le fardeau pesait partiellement sur Nashandra , celui-ci en était un ! Elle s'avança, et devant le spartiate autel où était plantée une épée d’une taille remarquable, elle s'agenouilla. L’atmosphère sans pareil dégagée par la troupe emporta Nashandra dans une profonde méditation… Petit à petit le bruit alentour s’assourdi et un brouillard noir comme l’encre l’ensevelie.

Un bruit de flûte et de percussion magnifié par des rires et le bruit des choppes qui s’entrechoquent. Une odeur de nourriture qui avait cuite pendant des heures fit revenir Nashandra dans le moment présent. Enfin ce qu’elle crut être le présent. Si elle était sur de se trouver dans une auberge, la musique lui était inconnu et le mobilier avait quelque chose de différent, d’inconnu tout en étant familier. Au moment de porter aux lèvres le verre qui se trouvait devant elle, elle fut prise d’étonnement, ce n’était pas ses mains, mais celle d’un homme, enfin ce qui y ressemblait. Elle ne put être certaine de son genre que lorsqu’elle porta sa main à l’entrejambe et constata la présence d’une bourse, pas très grande, se dit-elle.

Personne ne venait lui parler, mais on lui apportait des boissons comme pour lui donner du courage. Elle se rappela alors le récit qu’avait entonné l'assemblée dans le sous-sol du temple.

L’ivresse montante et l’envie de pisser la/le prenant, elle prit ce qu’il lui sembla être ses affaires, et d’une pas légèrement chancelant, iel prit la direction de la sortie. Il faisait tout aussi, si pas plus froid que dans le monde des vivants.
Ayant fini de se soulager derrière ce qui semblait être un arbre, iel fut interrompue par deux enfants habillés de guenilles. Tétanisé à l’idée de parler à un Humakti, le sens du devoir fit parler la plus grande des deux.
“Monsieur, mon seigneur, vous…enfin nous vous cherchons. Nos parents ont été assassinés.” dit-elle avant de pleurer.
“Allez voir la garde!” Réplicat Nashandra d’une voix grave.
“Non, non, non c’est vous, vous qui venger les fratricides…” reprit-elle avant que sa petite soeur ne la coupe :
“Mon papa à été tué par son frère, ma manan aussi, elle nous a dit de venir vous chercher, vous et pas quelqu’un d’autre. Faites le serment de venger nos parents, faites en le serment !” finit-elle avant de placer une pièce dans la main gantée de Nashandra.
Ne pouvant se dérober à son devoir, iel fit le serment devant les enfants de retrouver l’assassin et de le tuer.

Pensant qu’elles devaient sûrement être les enfants de la fable, iel prit de nuit la route indiqué par ces derniers. Le froid eut vite fait de transpercer la légère armure de cuire et les simples vêtements que portait l’homme inconnu. La route fut longue, iel passa de ferme en ferme demandant la direction qu’on lui avait donnée.

Au milieu de la nuit, emmitouflé dans le peu de cape qu’iel portait, iel arriva au centre d’une clairière, le vent souffla et la congèle sur place.

Plusieurs chemins semblaient partir depuis cette clairière, sur sa droite un chemin, bien que parsemé de ce qui semblait être des fleurs, semblait avoir été à l'abri des chutes de neige. Devant, deux ou trois chemins semblaient partir vers l’est. Celui sur sa gauche attira son attention.

Iel ne pouvait dire a quelle distance, mais il semblait qu’une lointaine lueur dansait entre les troncs des sapins. Essayant de se souvenir de ce que le cœur lui avait entonné, elle se dirigea vers le chemin parsemé de fleure.

La neige ne semblait avoir prise ici, si au début quelques fleurs avaient réussi à pousser ici et là. Après quelques verges de distance, le sol était couvert de fleurs blanches, dont l’aspect singulier, après une étude poussée du spécimen, ressemblait une fois retournée, à un singe.

Alors qu’elle avançait tête baissée, les plantes se détachèrent du sol et, dans une fulgurante bourrasque, entreprirent d'emprisonner Nashandra, dont le corps était compressé par la couche de fleure.
Ne pouvant se résoudre à finir écraser de la sorte, elle se remémora l’histoire du Héro.
D’un coup de bras puissant iel écarta la bourrasque de fleure et vit triompher la vérité sur l’illusion, et d’un coup, les fleurs disparaissent et la neige reprend ses droits.

Iel venait d’accomplir l’un des quatres tests de l’histoire.

Le chemin continua, puis il commença à monter. Les arbres se firent de plus en plus rare et le vent redoubla d'intensité, faisant tomber la neige à l’horizontale. La visibilité devint de pire en pire au fur et à mesure qu’elle avançait. Iel était sortie de la forêt et se trouvait dans un champ ondulé ou apparaissent, ici et là, des grandes pierres allongées dressées verticalement.. Plus iel avançait, plus la visibilité se faisait moindre au risque de ne voir apparaître les pierres que quelques mètres devant elle. Le vent, la neige et le froid avaient complètement obstrué son champ de vision.

Marchant toujours devant iel, iel ne vit qu' au dernier moment l’immense masse, qu’iel avait prise pour une pierre, qui lui fonçait dessus.

Face à iel, un immense troll habité par la non-vie, lui asséna un coup avec son énorme masse. Pris au dépourvu, Nashandra n'eut que d’autre choix que d’esquiver le coup du monstre, qui envoya sa masse s'écraser contre une pierre avoisinante.
Encore dépourvu de ses armes, Nashandra n'eut que d’autre choix que de tenter d’esquiver une deuxième fois l’énorme maul qui vient s'écraser à l’endroit où iel se trouvait quelques secondes auparavant. Enfin armé de son épée, elle savait qu’elle devait faire vite, car la mince armure de cuire ne serait pas d’une grande aide face à pareille puissance. Annihiler la non-vie, se rappela-t-elle. Tel est mon prochain test.

Mué⋅e par sa haine de la non-vie, iel asséna un puissant coup d’épée sur le bras droit du troll qui se détacha et tomba à terre. Ce dernier ne ressentant pas la douleur provoquée par la perte de son membre tenta de lui envoyer un coup de poing qui fut bloqué par son bouclier.

Concentré⋅e, iel laissa le mort-vivant lui envoyer encore un coup de poing qui manqua sa cible, pour qu’elle puisse viser la tête de la bête ; le coup trancha la gueule du monstre, qui vint s’écraser sur le sol gelé.

Décidé⋅e à ne plus se faire surprendre, Nashandra continua son ascension qui l’amena à front de falaise armes à la main. L’idée qu’une grotte devait se trouver là persistait dans son esprit. Intriguée par l'inexistence de la tanière de l’histoire, elle prit le temps de se concentrer et de se remémorer l’ensemble du compte. Quelque chose manquait, oui, iel n’avait ni retrouvé l’assassin des parents des enfants ni fait face à son serment. Iel entreprit de rebrousser chemin et un fois la clairière atteinte, iel se dirigea sur le chemin d'où semblait venir une lueur de flammèche.

Les flammes se concrétisent à force qu’elle avançait. Son avancée fut perturbé par un cri de douleur qui vint traverser les bois environnants. Armée de son épée et de son bouclier, Nashandra accouru jusqu’à la source du bruit. Un homme nageait dans son propre sang, à côté de lui, un autre homme était penché sur une femme qui venait d’être attaqué.
Alors qu’elle fixait celui qui semblait être l’assassin et bien décidé à lui faire payer son crime, un homme à la voix mesquine apparu derrière elle, et d’une voix mesquine, s'esclaffa :
”Tue le, tu en a fait le serment, tue cet homme ou tu subiras le courroux de ton dieu.”
Ne cherchant pas à comprendre ce qui se tramait, Nashandra occit le pauvre homme qui, bien que tentant de se défendre, hurlait à son innocence. Le serment avait été respecté, son test réussi, mais quelqu’un s'était joué d’elle. Alors qu’elle se tourna vers l’inconnu pour l'interroger, ce dernier avait disparu dernier un arbre.

Au levé du jour, elle se trouvait à nouveau face à la falaise qui s'élançait devant iel. Iel longea en direction l’est et finit par trouver l’inespéré grotte qui menait dans les entrailles de la terre.

A la lueur de sa lame, iel avança dans le boyau et ressorti de l’autre côté de la montagne, iel pénétra dans une sinistre vallée où l'attendait un groupe de guerrier assis autour d’un feu. “Hmm, tu dois être le dernier, viens et assieds toi. Profites des flammes pour te réchauffer avant que nous ne reprenions la route” lui dit l’un des hommes.

Une fois revigoré, chacun prit son équipement et l’un sortit son épée pour la pointer en direction du Ciel “J’apporte la mort”. Un second fit de même et s'exclama “L’honneur est mon guide”. Le troisième continua et dit “Jamais je ne brise de serment”. Le dernier test pensa-t-elle, vite ! Je ne peux faillir, Arnal a dit que la réussite du clan en dépendait.
Les guerriers ne se font pas prier et les uns après les autres décrivent une facette de Humakt. Elle se rappela de la fois où Humakt tua Orlanth car il n’avait pas respecté les lois de la tribu des tempêtes en lui volant Mort.

Ensemble, les guerriers partirent pour le Hall des Épées. Là, ils furent conduits dans la fosse où ils se battirent jusqu’à la fin…
Lorsque le moment fut venu, que ses forces vitales l'avaient quittée et que le doux voile de la mort obscurci sa vision, elle se sentit transporté. Lorsque ces yeux se rouvrirent, elle faisait face à Humakt.
Assis sur un trône de crânes, ne portant qu’un pagne et un casque, le seigneur de la Mort scrutait.

La rune de la Mort et de la Vérité se trouvait devant elle. Jamais elle n’avait ressenti autant de puissance.

D’une voix gutturale semblant provenir des abysses il s’adressa à elle :
“Tu as réussi, tu as prouvé ta valeur.
…Au détriment de ton honneur tu as tenu ton serment.
…Face à l’illusion, tu as fait triompher la vérité.
…Tu as annihilé la non-mort et chanté mes hauts-faits.

Rares sont ceux qui arrivent à moi.
Tu as passé mes tests, et de tes actions je vais te récompenser à la hauteur de tes exploits.

Lèves-toi, fille de la lame trancheuse de vie ! Avance vers moi et présente moi ton arme.”
ordonna-t-il.
Nashandra, dont chaques membres tremblaient, obéit.
Humakt leva son bras et récita un chant dans une langue inconnue, une puissante lumière engloba sa main, qu’il déposa sur l’épée de Nashandra. La lumière pénétra la lame qui se mit à briller d’une lueur indescriptible. Dès lors, elle y sentit la présence d’un esprit.

L’odeur de l'encens utilisé pour couvrir celle du sang des bœufs noirs qui avaient été sacrifiés pour la célébration, ramena Nashandra à la réalité de son temps.Elle se trouvait couchée devant l’autel du Temple. La musique, les cris et les danses ne s’étaient pas arrêtés tout au long de la durée de sa quête héroïque.

Petit à petit, alors qu’elle se relevait, le tintamarre s'arrêta. Les guerriers reprirent leur place dans la formation et Arnal s'avança et susurra :
“Vous avez réussi, je suis fier de vous. Je ne pensais pas que vous arriverez aussi loin. Un seul échec et la quête se serait arrêtée. Frères et Soeurs,... Compagnons d’Armes,... Porteurs de Mort, vous qui avez répondu à l’appel, saluez l’Epée d’Humakt !”

Quand ses yeux finirent par s’habituer à l’obscurité ambiante de la salle, Nashandra dissocia une silhouette au milieu de l’allée.

Affaibli par sa quête, Taranne l'aide à avancer vers le centre de la salle. Ce qu’avait pris Nashandra pour un homme stoïque était en fait un mannequin de bois, sur laquelle était disposée une armure. “Elle est arrivée hier. Forgée au temple des Six Pierres.” lui murmura Taranne. “Il est temps pour toi de la vêtir, Seigneur Runique.”
Ses yeux ne pouvaient se dérober à l'esthétique de cette dernière.


On l’aida à se dévêtir de l’armure de cuire, puis des vieux habits de tissu qu’elle portait. Nue comme à son premier jour, quatres initiés apportèrent de quoi la laver. Puis on l'habillait avec de nouveaux habits. Enfin, on l’aida à revêtir l’énorme armure de Fer Runique.


Coup fatal un jour coup fatal toujours

Cette expérience avait été d'une telle intensité qu'elle en avait presque oublié le duel qui l'attendait le lendemain.

La ville semblait comme à l'arrêt, aucun marchand ni artisan n'avaient ouvert son échoppe. Les rues étaient exsangues de toute population, cette dernière s’étant massée dans un champ rocailleux sur de long bancs et une multitude d'estrades.

Au centre, un carré avait été délimité et le sol recouvert de sable et de copeaux de bois durs. La paix restaurée à Swenville suite à la quête héroïque du mariage avait créé un manque de divertissement chez un grand nombre de citoyens.

Certains affichaient sans se cacher leur camp de préférence en portant haut et fier les couleurs de l'une des deux Tribus. D'autres, se limitent à de simples foulards. Ce qui aurait dû être une simple duel à mort entre deux ennemis, avait tourné en une confrontation indirecte entre les factions rivales. Quelle ne fut la surprise de voir Felamora et Elmond Gazar assis au premier rang, au milieu du gratin des différentes tribus.

Derikus Biggusdickus abordait avec une fierté insolente le nouveau Tabard aux couleurs de la famille Chaîne-d’Or dont les motifs de Yakab avaient récemment été ajoutés.

Il saluait les différentes autorités locales qui avaient fait le déplacement. Tout cela semblait irréel, les vicieux Enstalos avaient profité de l'occasion pour essayer de récupérer le maximum de gloire.

A l'entrée dans la lice de son opposante, un froid glacial s'installa et un silence désagréable prit possession de la foule, les regards ne se portaient plus en direction de Derikus, mais c'était focalisé sur sa rivale.

S’apercevant qu'il n'était plus le centre de l'attraction, Derikus, se tourna en direction de Nashandra. Cheveux blonds huilés, son casque à son bras gauche, une sourire audieu qui allait rapidement se transformer. Alors qu'il s'apprête à ouvrir la bouche pour insulter son ennemie, les premières syllabes s'arrêtaient soudainement lorsque lorsque son regard se porta sur Nashandra, ce n'était pas l'initiée qu'il avait provoquée il y a quelques jours.
Sa nouvelle armure dispersait une aura de mort et de destructions, qui avait déjà pris à l'estomac une bonne partie du public. La peur régnait.
Sa réputation d'Humakti l'avait depuis longtemps précédée, au fond de lui le léger doute qui s'était transformé en une crainte était devenu une peur. Elle était connue comme une excellente bretteuse et une duelliste sans peur. Mais cela devait être surfait, ce dit il, "Tueuse de dragon" qui peut bien tuer un Dragon, mensonge et balivernes. Elle n'était rien de plus qu'une adoratrice d'Humakt, qui allait tantôt subir le même sort que lui. Après tout, il était seigneur Runique de Yanafarl Tarnils, celui qui mit à terre Humakt. Dans un regain de confiance, il pensa : “Son insolence l'avait motivée, mon heure de gloire était proche.”

Tuer dans un duel un Humakti était déjà un bon départ, encore plus si c'était un seigneur Runique, et de surcroît un champion de clan.
La gloire était à portée de sa main. Après avoir été traîné dans la boue par ces baiseurs de moutons de Dundéalos, il allait devenir l'un des hommes les plus respectés de la tribu. Il se verrait offrir des terres et esclaves. Peut-être même un poste de champion.

On rappela rapidement les règles de l'honneur et du duel à mort. Nul magie n'est autorisé. Puis on signale le début du combat.
Sans crier gare, Nashandra profite de sa rapidité et frappe la première.
L'attaque est rapide et précise, l'Enstalos ne parvient pas à parer la bestialité du coup, qui perfore net sa cuirasse et entaille profondément son abdomen. Il ne peut que constater l'étendue des dégâts lorsqu'il porte instinctivement sa main sur ses viscères qui s'échappent de sa panse. Quelques secondes plus tard, il gît au sol, mort.
Un rictus apparaît sur le visage de Nashandra. Beaucoup de bruit pour rien…

Fin… ? Nashandra reviendra pour de nouvelles aventures dans Derek et la chambre secrète du trollinet.
El Hobbit
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SESSION 18

OPERATION CASSE-NOISETTE


Two ½ Weeks

Avec le départ de Nashandra pour une quête d'approfondissement personnelle, le clan se plonge dans ces affaires internes.
Adessa tente de faire comprendre à ses consoeurs du Temple de Rampants que les femmes gravides portent en elles le germe du mal, mais très peu sont prêtes à la croire même si elle ne fait que transmettre la parole sacrée de la Déesse Mère.
Surtout que la nouvelle grande Prêtresse, une femme accariatre et avide de pouvoir, semble l’avoir prise en grippe et fait tous pour aller contre la volonté de la Terre.

Mais Adessa ne s’en laisse pas si facilement raconter, et secoue le temple telle une initiée de Maran Gor et finalement se fait exclure par cette sale raclure de vieille peau, bien mal lui en prendra quand le moment de découvrir se que portent les pauvres femmes condamnées par sa faute… qu'elles ne viennent pas pleurer, Adessa a d'autres alynx à fouetter.

La nouvelle de la mort du roi Taskor met le feu au campement, surtout qu’en plus d'accuser les Dundélaos rebelle le félon Yakab veut se faire couronner roi tel un Satrap Lunar en défit des coutumes et lois d’Heort (qui veut que la charge de roi est élue par ses pairs et non pas héritée).
De plus, pour “venger” son père, l'usurpateur a fait arrêter des membres de la famille de plusieurs membres de la tribu, dont des membres de la famille de Krogar et Haloric, ils sont emprisonnés à Fort-Enstalos.


Le retour de l’Épée d’Humakt

Jour du Vent, semaine du Désordre, saison des Tempêtes, Nashandra est de retour parmi le clan. Accompagnées de renfort, vingt trois mercenaires dont cinq Humaktis, la championne est maintenant Épée d’Humakt, son aura glaciale et son regard noir sont plus perçant que jamais. La quête héroïque accomplie par cette dernière trempe les cœurs des guerriers du clan, qui bénéficie de la bénédiction du dieu de la guerre (+5% à leur jet d’attaque).

Le couronnement de Yakab le perfide doit avoir lieu le jour sauvage de cette semaine, pleine lune, et le futur Satrap a requis la présence de tous ses gouverneurs/chef de clan à Fort-Enstalos pour l’occasion. Le cercle trouve que c’est l’occasion rêvée de frapper un grand coup contre la souveraineté des Enstalos et veut profiter de l’absence d’un chef de son fief pour le lui ravir et ainsi prouver que les Dundéalos sont bien de retour et ne vont aller nul part que sur leur Terre Natale.

Après quelques débats, la décision est prise d’attaquer Fort Pierre-à-Foudre le jour du couronnement de Yakab, on choisit ce fort car c’est la cible la moins défendue et aussi car son gouverneur le sadique Albius Zondas règne sur le territoire des Belles-Notes qui comprend celui de l’ancien clan des Chats Sauvages, le clan d'origine des aventuriers Dundéalos.

L’annonce se fait comme à l'accoutumée par un grand discours d’Haloric soutenu par le chant de Derek qui après l’ordre d’Heler penche maintenant vers Drogarsi.
Le lendemain, alors que s’apprête à former conseil pour mettre au point la stratégie d’attaque, Derek se présente devant ses compagnons d’arme et explique qu’il a encore fait un rêve. Sans surprise il a encore parlé avec le même vieux qui semble vouloir l’aider ou se moquer de lui ou les les deux en même temps.

Le récit n’est pas très clair, entouré des brumes du sommeil ou d’alcool, Derek n’est plus très sûr des paroles que le vieux lui aurait dites.
“Tu rentreras comme moi je suis rentrer, par la porte, je t’aiderai à l’ouvrir…” ou
“La porte est ouverte, je suis rentré toi aussi, je t’aiderai à passer”... ou à trépasser…


Un assaut à la pleine lune

Du coup, le cercle ne sait pas vraiment par quel bout prendre toutes ses affabulations, surtout que la dernière fois qu’ils ont fait confiance au rêve de l’autre distrait, ils ont failli atterrir dans le campement d’une phalange Lunar plutôt agressive.

On décide de mettre au point un plan B si jamais ces élucubrations s’avéreraient n’être que des balivernes. Ensuite le clan plie bagage et on informe Sarmandil de notre décision de quitter la clairière et de passer à l’action plutôt que d’attendre un retour quasi prophétique d’Olemdros, le chef des Potors comprends notre décision et promet aident dans le cas où nos nouvelle conquête serait attaquée.

Par miracle le temps se couvre et la neige et les vents glaciaux des Tempêtes dissimulent les mouvements du clan qui parvient à traverser le Val sans se faire repérer. Arrivé dans les Collines Jaunes, le clan progresse à l’abris des forêts vers le sud et Pierre-à-Foudre. C’est cacher dans les taillis que les guerriers se prépare à l’assaut nocturne au soir du //.

La nuit tombant tôt en cette période de l’année, on prépare rapidement échelles, béliers, et grappins pour passer à l’assaut de la palissade qui protège le fort.
Quand tout est prêt, on se tourne vers le Thane d’arme du clan pour lancer l’assaut… mais Derek est introuvable, d’aucun ne peut penser qu’a se moment critique des opérations se pleutre a tourner talon et est parti se terrer au fond d’un trou dans la forêt.
L’indignation n’a pas le temps de s’installer dans les coeurs des guerriers du clan, car une sentinelle vient au pas de course, elle annonce que la porte du fort est ouverte !
Les Enstalos assurer de leurs impunités en ses terres n’ont pas dû la fermer, convaincu que personne n'oserait les attaquer.
Pas le temps de chercher la raison de cette occasion, elle est bien trop précieuse pour la rater, les cors brisent le silence de la nuit et la charge est lancée !
Krogar prend la tête de la cavalerie et s’élance vers la porte béante.
Nashandra dirige une troupe d'infanterie d’élite qui prendra les défenseurs par surprise en escaladant la palissade.
Haloric se fait soulever par son hippogriffe et va tenter un assaut aéroporté.
Adessa plus prudente préfère s’harnacher correctement à la selle de son hippogriffe avant de s’élancer la dernière vers le champ de bataille.

La troupe de cavaliers de Krogar pénètre sans résistance par la porte, même si un des cavaliers manque de tomber, son cheval trébuchant sur un objet lourd camoufler par l’obscurité de la nuit en passant la porte, ce dernier dira plus tard qu’il est convaincu d'avoir entendu un gémissement pitoyable au même moment.
Les défenseurs Enstalos tentent désespérément de se rallier et de former une ligne de défense, plusieurs javelots pleuvent sur les Spahis Dundéalos.

Krogar se fait blesser au bras par une pilum, forcé de lâcher son bouclier.
Forcé de mettre pied à terre, incapable de manoeuvrer dans le village à cheval, les guerriers de Krogar essuies d’autres lances et averse de sort, mais rien ne peut arrêter le Taureau Tempête. Arrivé au contact Krogar brandit son épée et d’un coup de taille puissant décapite son premier adversaire, la tête glisse à terre dans la boue qui prend une teinte cramoisie.

Haloric, pendant ce temps, fend les airs soutenu dans les serres de Mélodie, après une rapide reconnaissance aérienne il indique à son hippogriffe de le lâcher en passant en dessus de la palissade.
Ce qui aurait pu être conter comme une manœuvre de héro finit tragiquement, car ayant mal calculé sa trajectoire c’est exactement au sommet de la palissade que Haloric atterrit.

“La douleur t'ha-bite…” Yann 2023

Nashandra et son escadron d’Humaktis gravissent sans encombre la palissade et prenant les défenseurs aux dépourvu, la championne tranche un bras comme si c’était une tranche de jambon.

Krogar fait face au gros des forces de la garnisons, et sa troupe se fait rapidement flanquer, mais même blesser l’Uroxi ne lâche pas un pouce de terrain.
Son flanc est percé par une lance, et le guerrier tombe dans la boue, mais même à terre il esquive la mort et tranche les mollets de ses assaillants.
Un vraie bête ce Krogar, il ne laisse rien passer.

Adessa prend enfin son envol et survolant le fort, voit que la bataille est quasiment gagnée, elle se met à hurler de toute ses forces :
“DUNDEALOS ! Soulevez- vous ! Les Hippogriffes sont là pour vous libérer de la tribu perfide !”
A la vue des défenseurs en déroute et entendant les appels d’Adessa, la population de Fort Pierre-à-Foudre se soulève et des lances et des fourches viennent percer les le dos des soldats Enstalos finissant de les achever.
Haloric peinant à se remettre d’aplomb, son honneur ébranler et ses gonades en purée, relève la tête pour voir une crâne rouge se diriger à grande vitesse vers lui… son rythme cardiaque s’emballe et la tête de mort le traverse… sans aucun effet.

La bataille de Fort Pierre-à-Foudre est gagnée et le territoire des Chats Sauvage libéré du joug des Enstalos… enfin pour le moment.

Même si le futur est encore incertain pour les Hippogriffes, une chose est certaine :
“Personne n’a vu Derek combattre pendant cette prise héroïque d’un bastion Enstalos”.
Personne n’a rien vu !

à suivre ….
El Hobbit
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Re: Les Enfants de la Flamme - Chroniques d'Adessa

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SESSION 19

CHAT RIME A RIEN


Courte nuit

Au lendemain de la prise de Pierre-à-Foudre, on apprend que Yakab s’est fait couronner roi, faisant fi des coutumes et des lois d’Heort.
Pour fêter son avènement il a fait exécuter publiquement les familles des membres de la tribu Dundéalos rebelle.
On apprend aussi que Albius Zondas n’a pas pu profiter de la fête royale, Yakab le faisant émasculer et mettre à mort, quel noceur ce Vent-Rouge.
La situation à Pierre-à-Foudre est plutôt tendue, la population à majorité Enstalos (70% environs, en provenance de Tarsh et d’Aggar principalement), c’est retournée contre les soldats d’Albius mais c’est plus par rancœur vis à vis de leur ancien tortionnaire que par soutien aux Dundéalos.
Erineth s’impose naturellement comme la un intervenant incontournable dans le village, invitant le cercle des Hippogriffes à demeurer dans la maison de sa famille.
Les initiés d’Orlanth sentent que le beau temps qui régnait jusque-là va bientôt laisser place à un temps plus hivernal.
La journée s’annonce rude car à peine Yelm tente de percer les lourds nuages et la neige tombante, que les habitants commencent à chercher à régler leurs comptes ou à faire vendetta entre les différentes communautés.
Erineth calme tout le monde et cherche l’apaisement, il cherche aussi l’appui et la reconnaissance auprès des Hippogriffes.

Au repas de midi, les questions se font plus pressantes sur l’avenir du village et du clan des Chats-sauvages. Adessa comme à son habitude fait office de voix de la raison et du pragmatisme, assurant qu'une fois libérés les anciens clans Dundéalos seront réinstaurés, et que celui des Chats le sera en premier.
D’autres problèmes se profilent à l’horizon, les réserves de nourriture du village sont quasi inexistantes et la menace de la contre-attaque Enstalos est toujours là.
Le cercle doit agir, et vite. Il choisit d’envoyer des émissaires vers les territoires Balkoth et Poljoni pour négocier un approvisionnement en nourriture depuis l’est.


Chats alors !

En fin d’après-midi on réunit tout le village au pied de la maison clanique et Haloric fait un discours sur la liberté retrouvée du clan des Chats-Sauvage et annonce sa refondation et propose ainsi Erineth en tant que nouveau chef de ce clan.

Le vote est rapide et la majorité accepte la proposition.
Erineth se lance dans une diatribe et Haloric semble perdre la notion du temps, il lui est difficile de rester concentrer sur les mots de l’Orlanthi, sa conscience dérive, attirée par la Pierre à foudre donnant son nom au village…
Le voilà qu’il quitte l’assemblée et comme dans un rêve somnambule en direction du rocher mystique.
On ne l’avait pas encore remarqué mais cette pierre porte de nombreuses traces de griffures, comme si une patte de chat géante l'avait lacérée.
Haloric reste insensible aux appels de ses compagnons et pose les mains sur la pierre.

Il ressent un pouvoir, qui cherche à communier avec lui, de nombreux esprits qui se lancent dans une charge frénétique dans direction.
C’est à ce moment-là que Nashandra le sort de sa transe avec une bonne paire de claques (en fait non, mais j’aime bien l’idée).
Les aventuriers se joignent à Haloric et tentent de comprendre ce qu’il c’est passé, mais ils sont interrompus par une petite fille.
L’enfant s’approche du chef des Hippogriffes timidement, talonnée par deux alynx qui la suivent comme son ombre.
“Dites monsieur, vous allez nous les ramener hein ?
Vous nous ramenez les chats ?”


Le prêtre de Yinkin se veut rassurant avec la petite fille, dont il reconnaît la lignée de façon très précise (surement à l’odeur), elle descendrait de la famille d’un prêtre de Yinkin, une sorte de chamane itinérant qui parcourait le pays Dundéalos et plus particulièrement une clairière nommée “Le repos du Chasseur”.

Dans l'intervalle, Erineth ne perd pas son temps en prenant possession de la maison clanique ou il y tient conseil avec les différents dignitaires du village.
Un peu plus tard, dans la soirée, un invité surprise fait son apparition, Sassar l’aimer fraîchement débarqué de Swenville se présente auprès du cercle des Hippogriffes.
Il n’en faut pas plus pour que Nashandra lui passe un savon dantesque, la guerrière habituellement glaciale rentre en éruption : “...tu avais pour ordre de rester à Swenville… Qui t’a dit de quitter ton poste?... Ou est ta loyauté envers ton clan?...”.
Le barde ne peut que battre en retraite et se cacher le plus loin possible du volcan Nashandra.

La soirée étant bien avancée et n’ayant aucune nouvelle d’Erineth ou du conseil qui se tient dans la maison clanique, Adessa décide d’aller voir par elle-même de quoi il retourne.

Bravant le blizzard et les congères, elle gravit la colline qui sert de promontoire à la maison du clan, à l’entrée deux gardes sont en passe de se transformer en statue de glace.
Adessa les salue et fait mine de rentrer mais les deux guerriers lui barre le chemin.
Elle les regarde avec gentillesse et les assurent qu’elle et ses compagnons viennent de libérer ces terres et qu’elle ne veut que du bien au membre du clan.
Après s’être renseigné on la laisse pénétrer dans la maison en lui indiquant que le conseil l’attend dans la grande salle. Elle les remercie et les assurent que dès qu’elle en aura l’occasion elle leur fera porter deux grandes chopes de vin chaud.
Cette promesse ragaillardit les deux guerriers et leurs yeux pétillent de reconnaissance.

A l’intérieur, on accueille Adessa avec tous les honneurs qui lui sont du, Erineth c’est entouré des membres influents de l’ancienne tribu des Belles-notes, ou plutôt de ceux à qui il fait confiance, une vieille prêtresse de la Terre du Temple local en fait partie (les Temples de la Terre de la région semble avoir besoin de sang neuf… car toutes ses prêtresses auraient depuis longtemps avoir rejoint le culte d’Asrelia, voir les cavernes de Ty Kora Tek).
Le conseil interroge la nouvelle venue sur plusieurs points politique, comme les alliances, la défense du village et l’approvisionnement en nourriture qui fait défaut, Adessa tente d’aider au mieux les membres de ce nouveaux conseil hétéroclite. Après plusieurs heures de discussions et débat, Adessa décide de se retirer, prétextant la fatigue et se dirige pour sortir de la maison, c’est à ee moment là que son ouïe très sensible capte une phrase qui manifestement n’était pas destinée à ses oreilles : “il faut détruire cette pièce au plus vite !”


En route pour les ruines

La prêtresse d’Ernalda rejoint ses compagnons dans la maison familiale d’Erineth et les trouve eux aussi en plein débat.
Ceux-ci portent sur la suite à apporter aux événements. Maintenant que la tribu comporte un nouveau clan, on ne va pas l’abandonner et on ne va pas s'enfuir pour retourner se cacher dans les bois comme on le faisait jusqu’à maintenant.

Les Dundéalos ont frappés un grand coup, et ils veulent capitaliser sur l’élan qu’ils viennent de créer.
Les aventuriers décident donc qu’ils partiront au plus vite explorer les ruines de l’ancienne capitale de la tribu Fort-Dundealos.
Au petit matin du jour de l’eau, de la semaine suivante de l’harmonie, ils prennent la route accompagnés d’un chasseur initié d’Odayla et d’une soigneuse de Chalana Arroy.
La prêtresse de la Terre du village leur confie deux antidotes censés combattre la paralysie induite par les morsures de goules, les rumeurs indiquant que ces dernières ont envahi les ruines de la ville. Le temps n’a fait qu’empirer, Orlanth et Valind sont déchaînés, et ce n'est pas un jour de blizzard que les aventuriers prennent la piste vers le sud-ouest.

Malheureusement ils n’ont pas été très malin et leur guide ne connaît que très mal la région et avec la visibilité réduite à quelques pieds, c’est littéralement à l’aveugle qu’ils tentent de descendre les falaises traitresses qui les séparent de la vallée de la Jorazi.
Pendant leurs errements, le long d’une pente abrupte, Krogar remarque une formation de stalactites un peu étrange et en y regardant mieux il lui semble qu'elles forment une gueule de Dragon !

Finalement c’est en fin de journée qu’ils parviennent dans la vallée et retrouvent leur chemin en direction des vestiges de Fort-Dundéalos.
Yelm se couche quand ils approchent de la ville, le ciel cramoisi éclaire d’une lumière sanglante la colline couronnée de désolation.
Les aventuriers décident de camper à l’extérieur ne voulant pas tenter une exploration nocturne d’une ruine infestée de non-morts.
Au petit matin du jour de l’argile, ils partent à l’assaut des murs éboulés de la ville, laissant le chasseur et la soigneuse au camp pour garder les chevaux.

L’escalade est ardue, la neige et la glace n'aident pas à grimper sur des pierres elles même déjà bien abîmées.
Plus ils avancent et de plus en plus nettement ils entendent des bruits de bataille, comme si les derniers instants résonnaient encore dans les rues dévastées. De plus ces cris et fracas sont entre coupé de ricanement que ceux qui ont combattu les armées lunars reconnaissent avec effrois… les rires moqueurs des élémentaires de la lune rouge.
Alors que le groupe tente de se faire le plus discret possible, leur dernière rencontre avec une de ces manifestations de la déesse rouge s’étant soldée par la disparition du clan Namolding, Derek le lourdaud glisse et manque de tomber de la muraille.

Il peut bénir les réflexes fulgurants de Nashandra qui le rattrape d’un bras puissant et le hisse non sans peine… le froussard ayant mis son armure lourde complète.
Une fois parvenu au sommet, c’est une autre vision qui leur glace le sang, de l’autre côté de la Jorazi, au pied de Fort-Enstalos, une longue colonne brandissant les couleurs de Yakab est en train de se mettre en route… leur direction : Pierre-à-Foudre.

Arrivé dans l’enceinte de la ville, il ne fait nul doute que l’endroit est maudit, entre les cris d'effrois des revenants et les rires des lunes, l’ambiance est mortelle.
Le groupe progresse en direction de la place centrale de la ville, un grand cercle avec une représentation de cheval au centre.
Arrivé au centre, des cris aigus se font entendre, leurs sources ne font aucun doute, c’est des cris de goules, et surgissant de partout autour d’eux, une véritable armée de non-morts les encercle. Les cris percent leurs oreilles mais ne parviennent pas à les démoraliser, les Hippogriffes lèvent leurs armes et leurs boucliers et se préparent à encaisser l’assaut des goules.

C’est par dizaines qu’elles se ruent sur eux, griffes et crocs en premier.
Et même si de nombreuses têtes et membres en décomposition sont désolidarisés de leurs propriétaires, les crocs des goules et leur traitre poison finissent par submerger les guerriers qui succombe un à un à la paralysie.

Une fois à terre, ils sont soulevés par des mains cadavériques et emmenés vers le donjon à proximité de la place de l’Anneau Tribal. L’endroit peuplé d’un nombre incalculable de goules fétides, d’autant plus que sur un dais, siégeant mollement sur un trône se tient une énorme goule qui les attends.

Mais où est donc passé Derek, il semblerait bien que les goules ne l’auraient pas portées avec ses compagnons dans le donjon…
Quel sort horrible ces non-morts réserve-t-elles à Derek, le corps d’éphèbe de l’initié d’Heler réveillerai-t-il des pulsions longtemps oubliées par les mort-vivants ?

A suivre…
El Hobbit
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Re: Les Enfants de la Flamme - Chroniques d'Adessa

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SESSION 20

ROI DES MORTS ET MORT DES ROIS

Préambule : En l'absence du joueur interprétant Derek et à sa demande nous avons enregistré une partie, mais une partie fictive dont l'objectif un peu sadique nous l'admettons, était de lui faire peur. Ces événements contés dans la partie "What if" n'ont dans les faits, jamais eu lieux

What if ?

Et si Derek ne s’était pas volatilisé ?
Les aventuriers paralysés sont donc porté à bout de bras à l’intérieur du donjon par une horde de goules affamées, leurs armes et une partie de leur équipement tombent ou leurs sont arrachés. Une goule tente de ramasser l’épée de Nashandra mais se ravise devant le pouvoir funeste qui émane de l’arme. Ils sont ensuite installés sur des sièges de fortune, devant une goule plus imposante que les autres se tenant à table. Leur hôte, ils l’ont compris en écoutant les caquètements des autres non-mort, se nomme Garu Suce-Crâne et pour preuve de sa souveraineté sur les autres goules porte sur sa tête une grosse marmite.

D’un cris, il réclame le silence parmis ses sujets et ensuite s’adresse à ses visiteurs avec d’un ton ampoulé :
Des personnes de bonne éducation comme nous ne passent pas à table sans avoir été divertie comme il se doit, JOUER ! Musique !”
Un ensemble de percussions zombiesque se met à produire une cacophonie, frappant des morceaux de bois, de métal et d’os entre autres.
Les yeux des prisonniers commencent à s’acclimater à l’obscurité qui règne dans la pièce et distingue au pied de la table la forme inerte d’un corps.
“Un combat maintenant !”

Deux goules se lancent dans une lutte acharnée, s'arrachant des morceaux de membre l’un l’autre sans véritable gagnant, ce qui a pour dénouement l’hilarité des autre non-mort et le dévoration des restes des combattants. Garu fait le tour de la table et d’un bras massif soulève le corps à terre et le pose sur la table. Avec horreur les compagnons reconnaissent la silhouette sybarite de Derek, conscient mais lui aussi paralysé.

“Le repas est servi ! Mais nous sommes entre gens civilisés, mes invités d’abord…”
“Manger !, quoi c’est quoi le problème ?
Ah vous ne pouvez pas bouger, on va vous aider alors… BOUCHER !”


Une goule maniant un gros couperet se rapproche de la table et du plat principal dont le regard se remplit de peur. Soulevant son arme, d’un coup puissant tranche le bras gauche de Derek. Un goule s’en empare et se dirige vers Adessa, lui ouvre la bouche et tente de le faire rentrer de force, une autre goule la force à mastiquer la chair crue de Derek, manquant de faire vomir ou de faire tourner de l'œil la prêtresse.

L’opération se répète pour les quatres membres du pauvre guerrier, tous forcés entre les machoirs de différents compagnons.
Après quelques instants d’intense mastication, les morceaux sont sortis de leurs gosiers et lancés aux autres goules qui attendaient plus ou moins patiemment leur tour pour manger.

Suce-Crâne revient vers le reste du corp de Derek et le plaçant sur le ventre lui arrache ce qui restait de ses braies et se tournant vers ses invités, un sourrir vicieux déformant son visage déjà hideux annonce : “Après un bon repas, quoi de mieux qu’un peu de détente, c’est les plaisirs de la chair !
Qu’on leur administre le jus…”


On amène des cruches contenant un liquide visqueux et puant, que l’on fait couler dans la gorge des prisonniers sauf Nashandra qui décidément fait peur à tout le monde.
Après quelque instant, ils ressentent des picotements et leurs membres commencent à recouvrer leur volonté de mouvement.
Haloric est le premier à pouvoir esquisser un geste, Garu le désigne et s'exclame : “Celui-ci est prêt, qu’on l'amène !”
Haloric est porté jusqu’à la table, ses braies sont aussitôt baissées, la potion semble de plus avoir des effets aphrodisiaques… Haloric regarde Derek dans les yeux et pris par une envie mainte fois refoulée saisie le fondement de son compagnon et là il le ramone, il ramone encore et encore…

Le regard de Derek n’est plus dans l’horreur mais dans l'oubli de lui-même, il verse une larme.
Malheureusement, tout ceci n’est que le déraillement d’un esprit malade (celui de la meneuse). Derek n’était déjà plus là quand les aventuriers ont été conduits devant Garu le roi des goules.


Le roi des Goules

Jour de la Fertilité, semaine de l’Harmonie, saison des Tempêtes.
Tout comme dans ce conte alternatif, les Hippogriffes sont menés devant Garu Suce-Crâne, mais ils devront se contenter de manger de la chair putride de goule plutôt que de la viande fraîche de Derek.

Et bien sûr le final orgiaque n’a pas eu lieu non plus. Garu a une autre idée derrière la tête, et une utilité pour les compagnons Dundealos. Il les interrogent sur la raison de leur venue sur son territoire, dans SA ville. Quand ces derniers déclarent vouloir pénétrer dans l'ancienne maison tribale Dundealos, ses yeux s'illuminent de malice.
Aucune goule n’est assez folle ou courageuse pour rentrer dans la maison longue des seigneurs des chevaux, les esprits du roi et des gardes règnent en ses lieux et leurs haines est palpable et fait fuire même la horde des non-morts. Alternant dans son discours entre cohérence et folie furieuse, le roi des goules leurs proposa de les laisser sortir vivant de son palais et de les laisser passer jusqu’à la maison tribale. Mais en échange les aventuriers doivent lui ramener la couronne du roi Torvein.
On administre donc la décoction puantes mais libératrice à tout le monde sauf Nashandra.

Haloric et Krogar la portent jusqu’à la place de l’Anneau Tribale, où Adessa lui administre rapidement une des potions confiées par sa consoeur du temple de la terre de Pierre-Foudre. L’Épée d’Humakt retrouve elle aussi sa capacité d’agir et ramasse son épée laissée dans la neige de la place.
Les quatres courageux Dundealos ouvrent les grandes portes de la maison tribale et deviennent les premiers êtres vivants à fouler son sol depuis huit ans et la terrible chute de la Tribu.


Ghouls 'n Ghosts

A l’intérieur de la maison longue de la tribu Dundealos, un sensation de froid glacial envahit les aventuriers.
Le long des larges poutres soutenant le toit de la maison, les cadavres des guerriers et des Thanes Dundealos sont pendus et se balancent doucement au gré de la bise qui pénètre par la porte. Peut-être une trentaine, difficile de les compter car le fond du grand hall est encore dans l’obscurité.
Le groupe s’avance le long de l’allée bordée de pendus sinistres, la température déjà froide devient glaciale, les corps suspendus dansant au gré du vent manque de temps en temps de frôler les aventuriers. Haloric sens rapidement la présence des esprits, et remarque les fantômes des guerriers Dundealos qui sont clairement visible, tournoyant autour et à l’intérieur de leurs cadavres décharnés, leurs visages tourmentés par la haine des vivants et leur regard noir pointer vers les aventuriers.
Ils remarquent aussi que chacune des têtes est mutilée par un clou de métal planter leur front, surement un sombre rituel lunar.

Krogar remarque alors l’armure d’un des thanes, il connaît bien cette cuirasse de bronze finement ciselée, petit il s’amusait à suivre les sillons avec ses petits doigts, c’est certainement l’armure de son grand-père… Ils doivent lutter avec l’envie de décrocher leurs fiers ancêtres et leurs donner une sépulture digne de ce nom et la sensation de peur irrationnelle que les spectres leurs inspirent. Adessa se concentre et dans le souffle du vent commence à entendre les murmures des esprits qui les entourent.

La petite troupe s’approche silencieusement du fond de la halle et se retrouve nez à nez avec la dépouille du roi Torvein.
Toujours trônant au sommet du dais royal, le corps percé de nombreuses lames, toutes des épées de Thane Dundealos qui le maintient assis.
Son front est ceint de la couronne des dundealos et percé lui aussi d’un clou.

Adessa augmente sa perception spirituelle à l’aide de sa magie, et maintenant, voit et entend clairement les esprits torturés qui les entourent, irradiant un grand pouvoir haineux et dangereux. Le spectre de Torvein est aussi là face à eux qui les regardent de ses yeux vides.

Le silence de la tombe impie est rompu par la voix du roi, qui s’élève du trône :
“Qui vient en ces lieux maudits ? Avancez-vous !”
Haloric se présente devant la dépouille royale, bientôt suivis de ses compagnons.
“Vous nous avez abandonnés…” leur répond le roi.
Krogar tente de se défendre, expliquant qu’il n’était qu’un enfant mais le roi ne l’écoutant pas continue son monologue :
“Offrez vos corps, pour nous donner la vengeance et nous rendre l’honneur en pourfendant le sorcier rouge…”
“Qui est donc ce Sorcier rouge, Ô mon roi ?” demande alors Nashandra.
“Celui qui a tout organisé, celui qui a condamné notre sang, celui qui a fait honte à nos ancêtres et qui empêche de perpétuer nos traditions.”
Nashandra reprend : “Avec votre fils, Olemdros, notre nouveau roi, nous sommes en guerre…”
“MON FILS A FUI, C’EST UN TRAITRE COMME VOUS TOUS !” s’exclame Torvein.
“Tout ça pour Aloon…” lâche-t-il dans un soupir.
A ce dernier mot Haloric n’a aucune réaction, peut-être était-il trop jeune ou trop dissipé pendant ses leçons sur le culte de Yinkin.
Les dés étaient truqués, les jeux étaient déjà faits, le sorcier rouge avait tout organiser afin de s’emparer de l’esprit protecteur de notre famille.”
Haloric, ancien prêtre de Yinkin et Dundéalos n’a toujours aucune idée de quoi le roi peut bien parler.
C’est à ce moment-là que le groupe remarque une coulée de sang qui part du trône et parcourant l’ensemble du dais formant une grande rune.
Adessa inspecte la rune et reconnaît instantanément la rune associée au dieu alynx Yinkin.
A ces mots Haloric répond un simple “Ha bon, t’es sur ? on dirait plutôt un râteau.”

De plus, en l'étudiant un peu mieux, la prêtresse remarque la présence d’un œil dans la rune, normalement dessiner ouvert ce dernier est fermé par le sang.
Mais mon roi, où est donc cet esprit protecteur de votre famille ?” enchaîne Nashandra.

Aloon, l’esprit Alynx protégeant notre famille de génération en génération est aujourd'hui entre les mains du sorcier rouge.” lui répond le roi.
Afin de l'aveugler et de l'enfermer, allant jusqu'à détruire notre clan, organiser le viole de ma fille en sachant qu'il y auraient des répercussions qui justifierai les actions menées par l'empire et finalement la destruction de la tribu Dundealos. En détruisant ma famille, il a pu aveugler et enchaîner Aloon.” continue-t-il.

“Tout ça pour avoir le pouvoir sur la tribu Dundealos ?
” le questionne Nashandra.
“Non pour l'esprit d'Aloon…” répond le roi dans un murmure.
“Que veut-il faire avec l'esprit d'Aloon ?” reprend-elle alors.
“L'esprit est puissant” insiste le roi.
“Où le sorcier rouge a-t-il emmener l'esprit d'Aloon?” interroge encore Nashandra.
“Nul ne le sait…” souffle Torvein.
“Mais si vous nous offrez des corps, nous vous accompagneront dans la lutte... une fois.” reprend le roi un peu plus vaillant.

Après ces échanges entre le roi et Nashandra, Haloric a les joues qui chauffent, bon sang mais c’est bien sûr, un esprit de Yinkin, Aloon, la rune au sol tout lui semble si simple et parfaitement obscure. Mais il reconnaît enfin la rune, qu’il a déjà vu dans la clairière du “Repos du chasseur” . Aloon serait un esprit mineur de Yinkin, apparaissant sous la forme d’un Alynx de très grande taille. Adessa s’enquiert du sort des corps que le roi leur réclame et celui-ci lui répond : “Eux et leurs esprits seront vénérés pour leurs sacrifices.
Il doivent bien entendu être volontaires. Amenez nous au sorcier rouge, et je libérerai Aloon. Mais méfiez-vous de lui, il est encore présent en nos terres.”

Le roi n’est pas très enclin à leur confier leur couronne, surtout sachant que les aventuriers compte la remettre au nouveau roi non-mort de la cité.
Mais il finit par le laisser partir, car enfin elle ne représente plus rien, la tribu qui la respectait n’est plus, donc ce n’est plus qu’un simple morceau de métal.
De plus Nashandra le dépouille d’une jolie paire de brassards portant les insignes de la maison royale Dundealos, pour servir de preuve et convaincre le reste des Dundealos qu’ils ont bien parler avec le fantôme du roi.

Ils présentent à nouveau leurs respects au roi et se retirent lentement de la maison longue.
Ils traversent d’un pas mal assuré la place en direction du donjon de Garu, portant Nashandra faisant semblant d’être encore paralysées.
Pénétrant dans la bâtisse, entouré de goules leurs tournant autour tel une meute de chiens puants et aux cris “La couronne !! Ils ont la couronne !

Krogar brandit le bandeau royal et s’adresse à Suce-Crâne : “Votre grosseur, voici la couronne du roi Torvein, nous avons remplis notre part du marché.”
Et il pose la couronne sur la table. “APPORTEZ LA MOI !” hurle la goule obèse.

Une nuée de mains décharnées s’empare de la tiare et Garu s'agenouillant se fait couronner par ses pairs mort-vivants.
Fier il réclame un miroir, frustré par l’incapacité de ses sous-fifres à lui fournir l’objet demander il attrappe une goule à portée de bras, la soulève jusqu’à son énorme bouche et d’un claquement puissant casse la calotte crânienne de l'infortuné amuse gueule. Là, les hôtes de Suce-Crâne comprennent d’où lui vient son surnom.
Rassasier, il s’exclame : “La civilisation nous a quittés… bien partez avant que je ne change d’avis, ou vous nourrirez mes ouailles.”

Les aventuriers tente rapidement de récupérer leurs équipement tomber… mais avant qu’ils ayent terminer Garu s'esclaffe à nouveau :
“J’ai changé d’avis… qu’on les MANGENT !” L’idée saugrenue traverse la tête de Nashandra, celle de se lever et prenant l’initiative de charger directement le roi des goules et de l'ocir promptement. Mais le souvenir des morsures et du froid venin paralysant la ramène à la réalité. Tout le monde ramasse ce qu'il peut encore et le groupe prend la fuite à bride abattue vers la porte restée entrouverte. Haloric connu comme le chat noir à l’agilité sans égal, succombe à la gravité et s’abime la tête la première devant l’êntrée.

Heureusement pour lui Krogar et Adessa le chope au passage et le hissant littéralement bras dessus bras dessous l’emène avec eux dans leur course folle avec les goules.
Arrivé à l'extérieur, c'est sans se retourner qu’ils filent à toute allure vers la muraille et loin de ce lieu voué à la non-mort.


Le retour du roi

Une fois libéré de l’atmosphère oppressante de Fort-Dundealos, les aventuriers se rappellent avoir vu une colonne de soldats se mettre en marche et quitter Fort-Enstalos quelques heures auparavant. Ils dirigent donc leurs regards vers la grand route et en direction du nord aperçoivent un groupe de nuages assez bas animés d’éclairs et de bourrasques de vent surnaturelles.

Adessa et Haloric décident de partir en reconnaissance du phénomène à dos d’hippogriffes tandis que le reste de la troupe retourne à Pierre-à-Foudre par le chemin le plus court à cheval. La prêtresse et le chef de clan s'envolent donc et rapidement rejoignent la tempête magique. Arrivés à proximité des manifestations magiques, les deux monteurs peuvent clairement voir qu’il s’agit en fait d’une bataille qui a lieu au bord de la Jorazi. Fait étonnant, en plus des sorts habituels employés par des Orlanthis, la rivière semble animée par une force magique colossale et à l’air de s’opposer avec violence à une autre force magique formidable contenue dans les nuages. Les vents violents malmènent les deux cavaliers et Haloric, peu sûr de lui, demande à Adessa ce qu’elle pense qu’ils doivent faire. La prêtresse, jamais apeurée par la perspective de se couvrir de gloire, décide de faire plonger son volatile au cœur de la bataille. Haloric ne peut que la suivre dans se piquer vers l’immortalité. Arrivés plus près du sol et des combats, ils se rendent vite compte que les hostilités opposent les forces de Yakab aux guerriers du clan Potor.

La victoire semble acquise au force de Sarmandil, mais la Jorazi ayant quadruplé son lit, et commence à emporter les combattants des deux côtés. La masse de nuage vient s’opposer à la masse de boue et d’eau tentant de la repousser vers son cours normal. Ils ont l’intime conviction qu’il s’agit de deux magies draconique qui s’oppose, voir deux dragons, ce sentiment atteint leurs montures qui rebrousse chemin et les éloignent de la bataille et de l’épicentre du phénomène draconique. Et les deux compagnons sont forcés d'assister à la fin de bataille en tant que simples spectateurs.

Finalement les rangs Enstalos finissent par céder et l’armée du tyran se désorganise et fuit vers le sud. Les Potors victorieux accueillent sans animosité les deux hippogriffes qui se posent parmis eux. Deux cavaliers se portent à leur rencontre et les saluant, ils peuvent reconnaître Sarmandil et Olemdros. Le roi semble transfiguré de son errance en solitaire, sa barbe semble être devenue un appendice osseux allongeant son visage maintenant très triangulaire et reptilien, tout comme son cheval maintenant qui a développé une allure draconique.

D’une voix puissante il s’adresse aux deux monteurs d’hippogriffes :
“Ainsi on arrive après la bataille !?”
Haloric bredouille quelques excuses et des platitudes.
Olemdros continue sans l’écouter :
“Nous avons affronté avec vaillance, les forces de l'envahisseur et nous les avons fait reculer.
Mais il reste beaucoup à faire, rejoignez-nous !
Où sont vos hommes ?”

Sans même attendre une réponse ou de reconnaissance de la part de ses interlocuteurs, Olemdros continue :
“Faites venir vos hommes, qu’ils se joignent à nous et qu’ils prêtent allégeance.
Et continuons… JE n’ai pas de temps à perdre !”

Coupant toute tentative de réplique :
“Votre absence est déjà un affront que je ne saurais à peine toléré.”
Pendant cette remise en situation de leur relation avec le roi, Sarmandil le chef des Potors reste complètement silencieux.
Adessa tente de faire comprendre à un Olemdros très draconien, que leur clan est à Pierre-à-Foudre, où eux aussi ont remporté une grande victoire contre l’envahisseur.
Mais ça ne calme pas le roi qui lui répond sèchement :
“Vous êtes dans l’erreur, remontez sur vos montures et allez les chercher et ramenez les moi !”
Comprenant que toute autre réponse que positive ne sera pas entendue par Olemdros, Adessa lui assure que tel sera fait selon ses désirs.
“Retrouvez-nous au pied du Mont des Poètes au milieu de la nuit.”
“Allez, partez avant que mon courroux ne s'abatte sur votre lâcheté !”
Adessa tourne alors les talons avant que le roi ne remarque le teint cramoisi de son visage et en compagnie d’Haloric remonte sur sa monture et prend son envol.
Une oreille affutée aurait pu entendre un murmure : “Toujours aussi imbuvable cet ahuri.”

Pendant leur trajet en rase motte le long de la route, les deux Hippogriffes survol les forces en déroutes des Enstalos, et là le regard perçant d’Adessa remarque parmis la foule des soldats de Yakab la silhouette et le visage de Fedil, le scribe de Swenville.


Aloon in the Dark

Le groupe se retrouve au cœur de la nuit à Pierre-à-Foudre. Haloric et Adessa racontent leur rencontre avec Olemdros et son attitude draconique tyrannique.
Après un décompte rapide des forces qu’ils peuvent lever, décision est prise de ne pas répondre à Olemdros et de le laisser faire ce qu’il veut, le roi ayant une armée largement plus nombreuse que celle des Hippogriffes et la promesse de retourner sous son joug n’attire personne. Et de toute manière, de nouveaux problèmes viennent rapidement occuper l’esprit des membres du cercle. La nourriture premièrement qui vient à manquer, Erineth a organisé un rationnage sévère des portions et le ventre des Hippogriffes commence à gronder.

Deuxièmement les phénomènes draconiques commencent à se manifester de façon remarquable, des fermiers qui se réveillent le matin avec un œil de reptile, quelques écailles sur les mains ou les bras, voire la langue bifide. Des naissances de veaux à deux têtes et de troupeaux de dinosaures plus nombreux qu'à l’accoutumée.
Et Yakab est dans une colère proche de la folie et veut à tout prix que Pierre-à-Foudre soit reprise.

Les différents émissaires, espions et pilleurs envoyés ces derniers jours reviennent faire leur rapport, on apprend ainsi que les Rebelles des Monts et les deux cousines d’Olemdros qui les dirigent, ont commencé à bouger et remportent de nombreuses victoires contre les Enstalos.

Autre nouvelle qui ne choque personne, on a plus vu Derek depuis notre départ pour Fort Dundéalos, il n’est pas revenu à Pierre-à-Foudre et n’a pas laissé de message ou de trace. D’aucuns pensent qu’il a fui pour Swenville et retrouver son amant trollinet, mais la majorité l’imagine sur la route pour Vinclaire.
Pas grave, le cercle fonctionne très bien sans lui.

Le cercle débat de longues heures dans la nuit sur les suites à apporter aux événements, le retour d’Olemdros, l’agitation de Yakab, les phénomènes, la présence d’une seconde puissance qui a l’air d’être incarnée par Fédil, les Soeurs de monts qui bougent enfin, l’histoire d’Aloon l’esprit protecteur de la tribu, le fait que tout ce border serait orchestré par un sorcier rouge Lunars en coulisse.

Les Hippogriffes se sentent un peu dépassés par les problèmes et bien seuls face au déchaînement des événements. Il faut qu’il trouve de nouveaux alliés s' ils veulent pouvoir reprendre le contrôle sur les fils de l’histoire. Adessa propose de prendre contact avec Damus Ventiane, ce dernier ayant vocalisé une certaine rancœur vis-à-vis du nouveau roi et s’oppose sa nouvelle politique autocratique.

Après ce premier conseil le cercle décide de conférer avec le nouveau chef des Chats Sauvages, Erineth le blanc, ce dernier est tout aussi perdu qu’eux sur le sujet des phénomènes draconiques, prendre contact avec Damus est une erreur selon lui et l’histoire d’Aloon et du sorcier rouge n’ont que peu d’intérêt pour lui, sa crainte principale étant la contre attaque que Yakab lancera sans manquer contre Pierre-à-Foudre. Faisant fis des craintes d’Erineth, Adessa envoie un émissaire à Mort-de-Jaldon avec le but d’ouvrir des pourparlers avec Damus.

Haloric encore surpris du lien entre Aloon et Yinkin, un dieu qu’il pensait connaître, cherche à en savoir plus sur la légende de l’esprit Alynx protecteur de la tribu et finis par avoir quelques réponses en se rendant à la clairière du Repos du chasseur médité en étant proche du ronronnement divin.

“La légende raconte qu’au cours des Ténèbres, une fille de Yinkin naquit, une alynx d’un noir parfait, aux yeux jaunes.
La meute était en ces temps-là nomade et devait se déplacer sans cesse mais la petite était frêle, souffreteuse. Incapable de se déplacer, elle fut abandonnée. Une tribu humaine suivait le sillage des alynx. La petite féline les vit se rapprocher mais n’osa pas fraterniser car la nourriture était alors rare et les animaux comme elle auraient pu être chassés comme des proies. Depuis le feu de camp, une fillette entrevoit les yeux affamés de la créature qui les suivait. Apitoyée, la petite fille partagea sa pitance pour que l’alynx survive.
Lorsque les parents de la fillette se rendirent compte qu’elle maigrissait, ils comprirent son stratagème. Aloon fut chassée. Sur son chemin, elle rencontra trois esprits qui désiraient s'attacher à une chasseresse comme elle. Le premier était un esprit du Feu qui désirait l’avoir pour qu’elle la
protège de ceux qui voudraient l’éteindre. Il lui proposa de la réchauffer mais, à la place, manqua de la brûler. Le second était un esprit de l’eau qui lui proposa d’éteindre sa soif mais qui, à la place, faillit la noyer. Le troisième était un esprit sauvage qui lui dit que si elle l’écoutait, elle n’aurait jamais
besoin de personne. Aloon l’écouta et devint une chasseresse qui traquait les bêtes les plus féroces.
Un jour, son chemin croisa à nouveau les traces de la tribu humaine. L’esprit sauvage haïssait humains et races aînées qui s’étaient éloignées de l’Animal. Il convoqua d’autres de ses obligés pour attaquer la tribu. Des oiseaux, des serpents, d’autres animaux rendus fielleux par la solitude. Il
les déchaîna contre les hommes. Tandis qu’Aloon suivait la meute assoiffée de sang, elle repéra celle qui l’avait sauvée enfant. La fillette était devenue jeune fille et attendait un enfant. Son compagnon, un chasseur, tomba pour la protéger.
Sans hésiter, la jeune alynx abattit la bête qui la menaçait, puis rugit pour défier la meute. L'esprit-bête la moqua, la traita d’ingrate qui le reniait malgré ce qu’il lui avait donné.
Elle rétorqua qu’il n’avait rien donné que ce qui était en elle et qu’il avait pris au contraire la confiance, l’amour. Alors que l’esprit sauvage ordonnait à ses bêtes de la tuer ainsi que les humains, un feulement arrêta à nouveau la tribu. Le bruit de l’affrontement avait attiré l’attention des alynx que la tribu suivait. L’esprit sauvage et ses animaux s’enfuirent.
Yinkin félicita Aloon et lui proposa une place dans la meute. La jeune alynx refusa et préféra rester avec celle qui l’avait nourrie petite, sa vraie mère.”

La fillette était une des ancêtres des Dundealos, peut-être même la fille du premier chef.

Haloric tente alors de demander à Yinkin où se trouve Aloon, la réponse est assez perturbante, une lumière rouge et un lieu qui semble être partout et nulle part à la fois.


La diplomatie sans armes, c’est de la musique sans instruments

Au matin du jour du feu, la situation nutritive ne semble pas s’améliorer, car les émissaires envoyés plus tôt sont de retour, et même si celui qui revient du territoire des Balkoths transporte de la pitance c’est bien peu pour nourrir tous les personnes qui survivent maintenant à Pierre-à-Foudre, comme à leur habitude les Balkoths ne tiennent pas à être emporter dans nos affaires (ou plutôt ils attendent de voir qui sera le cheval gagnant), c’est toujours mieux que les Poljonis qui ne répondirent même pas.
Le groupe continue à s'inquiéter de la disparition de Derek, effectivement si ce dernier venait à être capturé par l’ennemi, il ne manquerait pas à trahir et à divulguer les moindres détails des plans des Hippogriffes. La prêtresse du cercle décide de faire appel aux Dieux et se lance dans une cérémonie de Divination, la réponse lui apparaît rapidement sous la forme d’une Rune de l’Illusion. Le sang de Nashandra ne fait qu’un tour : “Le trompeur ! Il nous a trahi, ça n'a pas dû coûter bien plus que deux lunars pour acheter ce couard, si seulement il y avait un temple d’Orlanth pour envoyer des esprits de représailles.”

Les mauvaises prémonitions de la championne sont vites confirmées, car la terre se met à trembler pendant la nuit. Toute la région est secouée et la panique s’empare du village réveillé violemment, on met les enfants et les vieillards à l'abri et on tente d'empêcher les maisons de s’écrouler. La secousse est extrêmement violente mais ne dure qu’une vingtaine de minutes sans avoir de réplique. Les prêtresses d’Ernalda ne comprennent pas ce qu’il a bien pu se passer. Adessa comprend vite que ce tremblement ne prend pas source dans la Terre mais est une conséquence d’un autre événement : “Ce n’est pas la terre qui tremble, une puissance a fait trembler la terre.”

Son esprit pense tout de suite au Réveil du Dragon et les destructions qu’il a engendré, elle laisse échapper un murmure : “Un dragon s’étire…”
Cela fait réagir le reste des compagnons, ils se rappellent le chant entendu hier récité par ce barde de Donander qui malgré un cas de grignote bien avancé leur avait conté les légendes du Mont des Poètes… et qui d’après lui est parfois nommé l’Aile du Dragon.

Le reste de la longue journée qui suit est employée à réparer les dégâts des secousses nocturnes et à conjecturer sur leurs origines et sur la suite à apporter. A part bien sûr Krogar qui passe la journée à boire et à faire la fête, car on ne sait jamais ce que demain va nous apporter.

En fin de journée, on voit revenir l’émissaire partit au nord vers le territoire des Dent-d’Or et il ne revient pas seul mais accompagné de trois silhouettes encapuchonnées qui le suivent à cheval dans la neige. Les quatres voyageurs entrent dans le fort et à la descente de leur monture on peut clairement voir que les habits qu’ils portent sous leurs capes sont à la mode lunar.

L’émissaire présente au groupe des Enfants de la Flamme, le dignitaire le plus éminent qu’il a escorté jusqu’à Pierre-à-Foudre : Radius Ventiane
frère du général gouverneur de Mort-de-Jaldon. Plus jeune, et moins aguerri que son renommé aîné, son regard perçant laisse entrevoir un sens aigu de la diplomatie.

Ils sont fastueusement accueillis dans la maison longue du clan, même si les réserves de nourriture sont de plus en plus limitées et que Erineth ne manque pas de montrer son désaccord sur la présence de ces ennemis parmi nous. Un fois bien tous installés. réchauffés et restaurés, Radius se lève et s’adresse à ses hôtes :
“Mon frère a été sensible à votre message, il aurait été trop dangereux pour lui de se déplacer en personne, aussi m'a t il envoyé.
Je souhaite, qu'au-delà du message qui nous a été communiqué, que vous m'énonciez avec vos propres mots ce que vous attendez de nous.
Et ce que vous souhaitez pour les terres de vos ancêtres.”
A ces mots, Erineth bondit de son siège et éructe : “Bein de les récupérer !...” Il est vite coupé dans son élan par Adessa, qui s’étant aussi redressée toise le chef des Chats Sauvages d’un regard ardent.

“ La Paix !
Ce conflit a déjà fauché trop de vies prématurément. Récupérer les terres c’est une chose mais que les Dundéalos puissent y vivre en paix et profiter des bienfaits de leurs terres.
Les Enstalos, si ils sont prêt à vivre en paix et partager les fruits de la Terre, ils peuvent rester.”


Erineth ne semble pas s’accorder sur cette déclaration, les yeux levés au ciel soupir son mécontentement. Adessa reprend alors :
“Je ne dis pas que ça sera facile, mais la paix vaut toujours mieux que la mort, et le cycle meurtrier dure depuis bien trop longtemps.”

Radius semble satisfait de la réponse de la prêtresse d’Ernalda et répond ainsi :
“J’apprécie que vous me répondiez sur vos objectifs à long terme, ce que vous recherchez nous permet de savoir comment nous positionner à court terme. Maintenant au sujet de vos aspirations de paix à long terme, celà voudra-t-il que vous acceptiez que les nouveaux venus puissent vivre d’égal à égal sur ces terres ?
Bien entendu en respectant vos coutumes du sud et que soit réhabilité les cercles tribaux et claniques ainsi que les cultes anciens, mais que de même les nouveaux cultes ne soient pas interdits et aient leurs places, ainsi que les droits des Enstalos à faire partie des instances dirigeantes.”

A ces mots Erineth change de couleur, d’un blanc morbide il devient rouge et manque de s’éttouffer, mais Adessa ne lui laisse pas le temps de reprendre son souffle :
“Regarder par vous même, dans le clan des Chats Sauvages dernièrement refondé, Erineth a choisis d'intégrer bon nombre d’Enstalos pour le seconder.”

Le principal intéressé cesse instantanément de respirer, son teint passe au violet et, se rendant lui même compte de la vérité des propos d’Adessa, s’apaise et préfère rester silencieux. Autant on peut lire sur le visage d’Erineth comme dans un livre ouvert, autant celui de Radius reste fermé : “Bien, même si je n’ai que vos mots pour m’en assurer, je pense que vous êtes une personne honorable et que sur votre honneur vous vous tiendrez à vos déclarations. Celà me suffira pour le moment. Sur un autre sujet, vous ne reconnaissez pas le fils du roi Taskor comme légitime…?” Adessa lui répond du tac’o’tac : “Yakab est tout à fait illégitime, car si on suit les coutumes d’Héort, il n'y a pas eu d'élections.”

“Aviez-vous la même opinion de son père ?” reprend Radius.

“Je ne l’ai pas connu, mais le règne de Taskor date d’une autre époque, révolue, où les Lunars s'établirent dans la région, mais les Lunars sont ne sont plus là et il semblerait bien qu’ils ne reviendront pas de sitôt.”

“Vous esquiver ma question”, tacle Radius.
“Sa s’appelle de la langue de bois, je viens de l’inventer.” répond Adessa.
“OK, prenons les choses plus directement alors, qu’attendez vous de mon frère ?” “Yakab est isolé, une alliance entre nos forces pourrait le faire tomber si nous agissons intelligemment et rapidement.” commence Adessa.
Mais Radius la coupe : “Dans votre alliance, une fois la victoire notre, vous nous garantissez à nous et à ma maison une place d’égale à égale ?“
“Du moment que tout le monde respectent les lois d’Héort, je n’y vois aucun inconvénient.” le rassure Adessa.

“Je reconnais que votre réputation a confirmé vos affirmations, on peut le voir dans la manière dont vous avez traité vos ennemis.
Votre proposition, même si elle ne garantit pas tous est honorable. Mon frère et notre maison avons la charge de la protection et de la gestion du clan. Mais contrairement à vos coutumes ce n’est pas le clan qui nous a choisis mais bien l’ancien roi Taskor. Même si nous pensons avoir le soutien d’une majorité du peuple, nous n’en avons pas la totalité et nous n’avons pas la légitimité. Si nous pouvons vous assurer une aide, et nous pouvons vous assurer qu’une grande partie du clan nous suivra.”


S’ensuivent de longues discussions et tractations sur l’avenir des tribus Dundealos et Enstalos, sur la place de chacun et des autres…
Pendant ce temps-là, Haloric garde son air sérieux et charismatique, incarnation de la figure de proue du clan.

“Votre chef reste bien silencieux, quel est son avis sur notre alliance ?” questionne Radius un peu surpris du manque d’implication du chef des Hippogriffes.
Haloric relève la tête et à l’aide d’un sourire troublant et un regard aux yeux pétillants désarçonne Radius : “Je fais entièrement confiance en mes diplomates pour résoudre cette affaire.”

Nashandra propose un pacte d’assistance mutuel, dans le cas d'une attaque contre Mort-de-Jaldon ou Pierre-à-Foudre.
“Bon je crois qu’on peut dire que nous avons un accord de principe entre nos deux clans, dans le cas où nous serions attaqués nous vous ferons parvenir un faucon.” explique Radius. “Nous sommes dans vos terres, de ce fait je vous laisserai l’opportunité d’assurer l’honorabilité de notre pacte, je ne ferais l’affront de demander à un de mes légionnaires de Yanafal Tarnils d’assumer ce rôle alors qu’une épée d’Humakt est présente autour de cette table.” poursuit-il.

“JE LE JURE SUR MON HONNEUR ET CELUI D’HUMAKT ! Nous serons toujours là pour vous aider.” proclame Nashandra.

Nashandra reprend la parole de façon moins solennelle, et expose à Radius le problème que pourrait poser Olemdros. Ce dernier fait remarquer qu 'autant ils ont Yakab que nous avons Olemdros, chacun sa croix. Mais Nashandra fait remarquer que Yakab est aussi notre problème et que Olemdros pourrait aussi rapidement devenir celui des Enstalos.
Radius accepte donc le principe d’assistance mutuel en cas d’attaque du chef des Potors, mais au final n’apporte peu d’intérêt aux histoires de pouvoirs draconique que lui raconte Nashandra.

Adessa tente aussi d'interroger Radius sur les pouvoirs et la présence de sorciers rouges parmi les proches de Yakab. Radius indique bien qu’il y a un collège d’une douzaine de sorciers rouges à Fort Enstalos, la prêtresse essaie d’être plus maligne et lui demande si il y a en a un qui sort du lot et effectivement Radius lui raconte qu’un des sorciers, un des plus puissant, et qui est là depuis l’invasion lunar correspondrait bien à la description qu’Adessa en fait. Il s’agirait d’un certain Fazdar, et de mémoire il a toujours eu l’oreille des dirigeants lunars et du roi Enstalos.


No Surrender, No Retreat

Il se trouve que ces négociations ont pris finalement toute la nuit et c’est déjà l’aude à l’extérieur de la maison longue. Yelm se lève sur une journée à la météo plutôt clémente et, fait notable, le vent est pratiquement inexistant et dans le ciel seul quelques petits moutons blancs persistent dans l’océan azuré.

Alors que les aventuriers raccompagnent les émissaires à leurs montures, des cris se font entendre. Un cor retentit dans l’air froid du matin et l’alerte est donnée :
“ON EST ATTAQUÉ ! ILS SORTENT DE PARTOUT ! LE VILLAGE EST ENCERCLÉ !”

C’est le branle-bas de combat un peu partout dans la cité et sur les remparts, le chaos s'installe dans Pierre-à-Foudre. Heureusement les Enfants de la Flamme reprennent rapidement l’ascendant sur leurs troupes et chacun des héros part défendre une partie des défenses de la ville. Adessa décide de veiller à ce que la porte ne s’ouvre pas toute seule (comme lors de leur prise de la ville) et protège donc le secteur sud. Krogar prend en charge le secteur sud-ouest et Haloric le nord-ouest car les ennemis semblent plus nombreux à l’occident qu’à l’orient. Nashandra reste en réserve au centre de la ville prête à bondir si un des fronts nécessiterait un support supplémentaire. Le flanc oriental est sous la protection des lieutenant des Enfants de la Flamme.

Une partie des hommes se questionnent : “Mais où est donc notre Thane Derek quand on a besoin de lui ? C’est intriguant qu’il soit toujours introuvable quand il y a une bataille…”

Haloric disperse les alynx dans la forêt pour avoir des informations sur les troupes ennemies, mais une dizaine de chats sauvages reste autour du prêtre de Yinkin.

Un cor retentit parmis les rangs ennemis et face à la porte trois cavalier sorte du rang et s’avance sous la protection d’un drapeau blanc. A l’avant se tiens un guerrier monté sur un cheval blanc, portant une armure d’argent gravée des runes de Yanafal Tarnils et une grande cape rouge à la mode Lunar. D’aucun reconnaisse Ezzar le champion des Enstalos, un frémissement de peur parcourt les défenseurs. Arrivé à distance prudente mais suffisante pour être entendu de tous il proclame d’une voix forte et péremptoire : “Je suis Ezzar, fils de Yanafal Tarnils, champion de la tribu Enstalos et représentant du roi Yakab ! Nous souhaitons parler au chef de ce village !”

Adessa qui se tient sur la plateforme au dessus de la porte faisant face aux cavaliers, se tourne vers Erineth qui est à ses côtés, et lui dit : “Je crois que c’est à vous qu’il veut parler…”

Erineth, fier mais fortement impressionné, s’avance vers le bord des remparts et répond : “Je suis Erineth le blanc, fils de … et … , ancienne Voix des Tempêtes, chef du clan restauré des Chats Sauvages, ces terres ancestrales sont les notres, que voulez-vous ?”

Ezzar reprend sa proclamation : “Mon seigneur souhaite récupérer les terres qui lui appartiennent de droit. Si vous les libérez pacifiquement, vous serez conduit sain et sauf dans les terres Balkoth, que vous traverserez pour vous exilés dans les terres de la Désolation de la soif et de la mort.
Si vous refusez… vous périrez et nul ne se souviendra de ce lieu ainsi que des chats sauvages et leurs ancêtres.”


Erineth fulmine et empoignant un javelot s’apprête à attaquer l’émissaire, mais son honneur reprend le contrôle et répond simplement : “Alors c’est ainsi que les choses se passeront !” Les émissaire rejoignent leurs troupes. Et on se prépare à l’assaut.

Les assiègeurs sortent alors de la forêt une demi douzaine de petites catapultes, pas plus grande qu’une table à manger, et pas assez puissante pour abattre un mur. Des rangs ennemis s'avancent un peu des guerriers armés d’une longue fronde, à leur coiffe à tête de loup on reconnait de suite des Frondeurs du delta, les meilleur lanceur de Genertala…
Les rangs s’écartent à nouveau et c’est une nuée de flammes qui s’élance à toute vitesse vers les remparts de la ville, le mur de flamme est composé de plusieurs dizaines d’élémentaires de feu qui viennent “lècher” les bois des défenses du fort.

Les Dundéalos du haut des remparts en bois se préparent fermement à repousser l’assaut. Quand les catapultes font feu accompagnées des frondeurs, leur pluie n’est pas faite de projectile conventionnel mais de pots ou de ballons remplis d’huile inflammable.

Le liquide se répand sur le bois des murs, le chaume des toits et les vêtements des hommes. Une partie des élémentaire prennent un envol et sautant les murs d’enceinte atterrissent sur les toits des maisons de Pierre-à-Foudre. Les surfaces enduites de poix s'enflamment au contact des Urzani qui courent le long des remparts ou sautent de toits en toits. L’incendie qui s'ensuit menace de réduire tout le village en cendre avant même la fin de la bataille, Nashandra organise avec les prêtres et les soldats restés en réserve un combat contre les flammes.

Krogar dans son secteur organise efficacement la défense, concentrant ses tirs sur les catapultes et les frondeurs qui font pleuvoir le naphte sur le village. Dans le même temps, Adessa invoque un golem de terre et lui donne comme mission d’aller détruire les catapultes.

Les éclaireurs alynx envoyés par Haloric reviennent et lui indiquent avec horreur qu’il y a des humains cachés dans la forêt au sud et à l’ouest.

L’infanterie Enstalos se décide à avancer et subit quelques pertes en tombant dans les pièges creusés sous la neige par Erineth. Pendant ce temps, l’incendie qui ravage le village s’étend et un bon tiers des toits ont pris feu.

Adessa tire à la fronde sur les troupes qui s’avancent, mais son projectile est mystérieusement dévié, comme porté par la main Orlanth et vient frapper un guerrier embusqués dans la forêt au sud, l’impact est suivi d’un râle et du bruit sourd d’un corps tombant à terre, sa pauvre monture prend peur et rompant les rangs trahit la présence de la cavalerie Enstalos camouflées dans la forêt, attendant le moment propice pour charger.


Sans sang, sans larmes, il n'y a pas de gloire

L’infanterie des lignes arrière ennemies s’avance mais pose un genou à terre et décoche des volées de flèches en direction des remparts.
Krogar continue a très bien gérer ses hommes dans son secteur, n’ayant pratiquement aucune perte et infligeant de lourdes pertes à l'ennemi qui tente d’avancer en direction des remparts.

Malheureusement de son côté Haloric s’en sort moins bien, il subit des pertes du aux archers et la muraille commence à bien brûler au nord.

La fumée et les flammes engouffrent le village, plus de la moitié des toits sont en feu et la population qui ne se bat pas fait son maximum pour combattre le feu, toujours aidée par Nashandra. Cette dernière remarque plusieurs figures louches, qui semblent esquiver le combat et se regroupent pour comploter, malheureusement prise par son devoir elle en perd la trace, mais est persuadée de les avoir vu partir vers la porte du village.

Et c’est ce groupe qu’Adessa voit approcher d’un air déterminé de la porte. Elle leur ordonne de faire demi tour et face au refus d'obtempérer des traîtres, elle ordonne à ses hommes de faire feu sur le groupe suspect. Un ou deux hommes tombent mais un quartet de grosses brutes réussit à s’attaquer à la porte. La prêtresse commande à trois guerriers de sauter avec elle depuis le haut de la plateforme, la porte devant rester fermée à tout prix. Malencontreusement deux de ses accompagnants se réceptionnent comme des pierres et restent au sol. N’ayant pas le temps de réfléchir elle engage le combat avec les déserteurs qui tentent d’ouvrir la porte. Étant en nombre inférieur et comme bon nombre des renégats étant des fils d’Humakt, elle ne parvient pas à les arrêter. Et sans l’intervention audacieuse de Nashandra qui, suivant son instinct, emmena un troupe en renfort vers la porte. L’interposition sauve la vie de la prêtresse mais les soudards réussissent à ouvrir la porte.

C’est le signal qu'attendaient les cavaliers postés dans les bosquets, ils enchantent leurs montures avec des sorts de mouvement et se lancent au grand galop vers la porte.

Leur vitesse prodigieuse, voire abracadabrantesque, leur permet de rejoindre la porte en quelques maigres secondes. Les prêtres invoquent des élémentaires de terre pour tenter de refermer la porte ou de bloquer le passage. Mais voyant la situation tourner à la catastrophe Adessa les dominent et leurs ordonnent à la place de détruire les piliers qui soutiennent le pont menant à la porte. Action désespérée mais salvatrice, car uniquement le fer de lance de la charge parvient à franchir la porte, le reste s'abîmant dans le fossé.
Les cavaliers isolés galopent dans les rues de Pierre-à-Foudre bientôt rattraper par Nashandra et sa réserve qui les taillent en pièces.

A cause de la fumée et le ciel obscurci, l’après-midi qui commence ressemble à un coucher de Yelm aux teintes orangées. Les lunars n’ayant pas dit leur derniers mots, l’obscurité est envahie de rire maniaque et les formes élémentaires de lune qui s’abattent sur les remparts remplissent d'effroi les guerriers Dundéalos défendant le côté est. En même temps, sur le front ouest, des cors retentissent et une masse de guerriers orlanthis se lance à l’assaut des murs, utilisant la magie du dieu des vents contre les défenseurs, ils bondissent par-dessus les défenses ou les survols en marchant sur les zéphirs.

Haloric commence à perdre pied devant faire face à l’assaut conjoint des flammes, des lunes rouges et des mercenaires orlanthis. Au prise avec une lune démoniaque il voit arriver son dernier souffle mais à la place d’un râle mortifère il entend le bruit de nombreux feulement. Sortant de la forêt, des centaines d’alynx escaladent les remparts et fondent sur les ennemis du prêtre de Ynkin.

Les félidés se font massacrés par dizaines mais la marée poilue griffe, mord et déchiquette les ennemis d’Haloric.

La nuit tombe sans que personne ne puisse le remarquer, l’atmosphère étant saturée de fumée à mesure que la ville est consumée par le brasier.

La bataille s’éternise, et les deux camps s’épuisent. C’est à ce moment que Krogar remarque que les rangs des soldats ennemis lui faisant face se rompent et que le chaos s’installe dans l’armée, ennemie, des cris se font entendre dans la forêt. Ces cris d’horreurs sont mélangés avec des cris de fureur. L’armée des Enstalos est prise à revers par un nouveau venu, inconnu mais bienvenu.

L’arrivée d’un nouveau contendant renverse la situation, et rapidement l’armée Enstalos est en déroute poursuivie dans les bois par les chasseurs.

La cheftaine du groupe à qui ils doivent leur survie se présente devant la porte de Pierre-à Foudre, il s’agit d’Enkara Fille-Tempête, dirigeante de la guérilla des Rebelles de Monts.

A suivre…
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